Dans l'exercice périlleux du come-back, The Wedding Present pourrait bien faire aussi fort qu'Echo and the Bunnymen 10 ans plus tôt : "Take Fountain" a tout du sans faute, explorant tour à tour - mais sereinement - toutes les facettes, toutes les époques du passé du groupe, des mélodies pop anxiogènes des débuts aux tourbillons électriques de "Bizarro". Mais le vrai bonheur survient lorsque Gedge ouvre d'un coup les fenêtres de sa musique sur des horizons quasi cinématographiques, des trémolos superbement Morriconiens aux violons Hollywoodiens : on en arrive alors à regretter qu'il n'ait pas eu le courage de transformer complètement sa musique, de la laisser respirer aussi majestueusement tout au long de l'album. [Critique écrite en 2005]