Je ne sais plus comment je suis tombé sur ce groupe mais who cares en fait ? Je sais juste que Enter Shikari ne rentre dans aucune étiquette Metal, le groupe ne respecte pas les codes inhérents au Metal. Les Metalleux pur et dur cracheront dessus, à tort ou à raison, j'en sais rien. En tout cas, j'ai direct accroché à ce mélange. enter Shikari n'a peur de rien. Le ridicule ne tue pas, et « Ce qui ne nous tue pas nous laisse en vie », donc autant tenter sa chance. Par contre, faut bien saisir le postulat de départ à savoir "le ridicule ne tue pas", sinon vous pouvez tout de suite vous arrêter.
Electro et Post-Hardcore, voilà les 2 genres qui me sont donnés par RYM pour cet album. Pour ma part, je dirais que ça lorgne plus vers le Metalcore que le Post-Hardcore (je vois pas trop de ressemblances avec At The Drive In ou The Fall of Troy à vrai dire). Pour l'Electro, je suis bien incapable de vous dire ce qui vous attend précisément avec cet album. Trance, Drum'n'Bass, Trancecore je pourrais pas vous dire. Mais vous avez saisi le truc quoi.
Les anglais d'Enter Shikari distille une musique qui donne la pêche, qui prête aussi bien au headbanging qu'aux danses de rave/boîte de nuit. Ça fait peur mais faut pas, c'est juste génial. Alors on a quand même des growls, un peu de double bass mais on s'arrête la. Par contre, les beats techno kitchs sont légions et se fondent parfaitement dans l'ambiance (No Sssweat). Les titres comme Return To Energizer ou Mothership sont des tubes en puissance, caractérisés par la voix claire ultra accrocheuse du bassiste Chris Batten. D'ailleurs, on le retrouve souvent en backing vocals sur les refrains et ces lignes de basses sont généralement assez simple, mais vraiment audibles et encore une fois accrocheuses. Le seul truc qui ennuie, ce sont ces nombreuses interludes (Electro évidemment) qui font baisser la sauce, mais bon, je les sautent souvent.
Critiquer cet album est un risque pour la crédibilité mais bon, depuis 2007, j'écoute toujours cet album avec autant de plaisir. Et c'est bien ça le plus important, le plaisir (quel phrase cliché) ! Apprécier cet album nécessite vraiment une énorme ouverture d'esprit , c'est vraiment tout ce que les Metalheads (dont je fais partie) abhorrent au plus point mais dès que t'es dedans, t'en ressort plus