Le nouvel album de Monuments, intitulé The Amanuensis, est une bonne nouvelle pour ceux qui, comme moi, avaient flashé sur TesseracT: visiblement, la notion de « djent mélodique » n’est pas seulement une facétie d’un seul groupe, puisque cet album s’en rapproche manifestement. Ce n’est pas très étonnant que les deux groupes sont nés d’une même origine, un groupe nommé Fellsilent.
Comme leurs collègues et compatriotes, Monuments a quelque peu calmé sa tendance à donner dans le métal progressif tendance hyper-technique hystérique qui caractérisait son précédent album, Gnosis, pour se privilégier la mélodie et la lisibilité. Cela reste quand même très technique (et parfois très brutal), mais c’est bien plus accessible et c’est tant mieux.
Le groupe affirme que les onze pistes qui composent The Amanuensis forment un concept-album qui s’inspire à la fois du livre Cloud Atlas et du Samsara, le cycle de vie des religions indiennes. Le nouveau chanteur, Chris Barretto (anciennement de Periphery) aurait d’ailleurs écrit tout un roman autour de l’album. À noter que le digipack s’accompagne de trois pistes live, qui permettent de se faire une idée de la différence entre le premier et le deuxième album.
L’album est donc plus mélodique que Gnosis, plus homogène également, mais ça n’empêche pas ledit Chris Barretto d’alterner chant clair et growls de combat, ni la section guitare de balancer des riffs plus plombés qu’une armoire à produits radioactifs, non plus que le tapping à la basse si caractéristique. En bref, c’est intense, mais avec subtilité.
Difficile de déterminer quels sont les meilleurs morceaux de l’album. Ils sont tous remarquables, même si je ne suis toujours pas enthousiaste sur le growl. Moi qui avait adoré Altered State, de TesseracT, je suis donc assez enthousiasmé par The Amanuensis, même – surtout, peut-être – parce que n’est pas simplement une copie. Monuments est un groupe avec son identité propre.
Si le concept « djent mélodique » ou, plus généralement, une approche un peu différente du métal progressif vous intrigue, je vous recommande de jeter une oreille à cet album, il vaut vraiment la peine qu’on s’y intéresse.