Sandra et l'art de l'amour

En 2007, Sandra a 45 ans et a divorcé de son mari et producteur Michael Cretu (Enigma, c'est lui). The Art Of Love est le premier disque produit sans l'ex mari de l'ex égérie des années 1980 dans le coeur de jeunes fans de l'époque.

The Art Of Love comporte du bon et du moins bon (pour ne pas dire ch...t ou terriblement insipide). Le côté qui semble plus réussi et plus intéressant vient des chansons les plus atmosphériques comme "What D'Ya Think Of Me?", "The Art Of Love" et "Dear God... If You Exist" qui sont des plus envoûtants quand Sandra chante de façon murmurante et sensuelle. "Put Your Arm Around Me" n'est pas mal non plus, dans une même veine. "Casino Royale" surprend par son ambiance james bondienne quoique parfois, ça pourrait friser le ridicule quand la chanteuse pousse sa voix vers un ton plus hargneux. Ça peut laisser perplexe mais le morceau fonctionne tout de même. Autre surprise, c'est le duo avec DJ Bobo, oui, l'interprète du tube festif insupportable qu'est "Chihuahua", pour la chanson qu'est "Love Is The Price" et qui n'est pas si mal au demeurant. Il y a aussi, pour terminer, "All Your Zombies", titre assez reggae rock qui reprend les choeurs d'enfants entendus dans "Dear God... If You Exist" mais qui n'est pas sans rappeler le pénible groupe suédois qu'était Ace Of Base. Ça fait sept chansons bien foutues sur les treize proposées, à peu près la moitié de l'album qui a fait renouer la teutone avec le succès public, d'après wikipédia.

En dehors du restant du disque qui chiffonne ou horripile par du côté beaucoup trop artificiel (cet harmonica synthétique dans je ne sais plus quel titre, quelle horreur), c'est un peu la pochette où la chanteuse se la joue sirène qui gêne un peu, s'exhibant tel un objet de désir, venant de sa volonté ou celle de son producteur, on ne se sait pas. Alors d'accord, elle était un coeur à prendre avant qu'elle rencontre son second mari, Olaf Menges. Mais elle pouvait se montrer charmeuse sans pour autant s'exhiber en nuisette en courbant ostensiblement les appas, comme si elle cherchait à se raccrocher à ses années de gloire. Bon, ceci dit, je ne vais pas jouer le type bégueule quand l'album s'appelle The Art Of Love, alors ...