Ça commence avec une batterie tribale bien enfoncée dans le temps et puis cette petite voix de gamine a qui on a envie de tourner une torgnole tellement elle est stupide et puis... le cri ! La voix se déchire monte en puissance jusqu'à saturation et déferle comme une vague, petit tsunami auditif qui bouscule les neurones de ton cerveau a little bit deeper !... Suck ! Fuck ! Quelle entame !
Ce duo "qui sont quatre" en fait (Crispin Gray - Katie Jane Garside) contemporain d'un autre duo très classieux The Kills ( Alison Mosshart, Jamie Hince) en impose avec un son très travaillé, un blues glaçant et une voix, une voix... maitrisant la violence psychédélique, parfois stridente, souvent saturée...une voix en limite de déchirure ou pleine d'une douceur raffinée... Une voix parfumée de l'esprit, du son de Kate Bush sur Birdnest Hair ou Childproof notamment. La voix du RoCK !
Si féminime, si belle, cette voix voilée, diaphane mais puissante la voie de Katie inonde cet album de qualité plein de Fuzz et d'effets puissants. Le RoCK est bousculé, malmené, secoué ! Ça crépite, ça déchire avec des compos percutantes, musclées (paradoxe de la voix féminime) et il ne manque pas grand chose pour qu'on se retrouve avec un très grand album dans les mains...Ou dans les oreilles.