Le featuring est-il un bon moyen de se faire connaître ?
Vous avez 30 minutes et je récupère les meilleurs réponses à la fin du cours pour en faire une critique. Pas de crédits pour les auteurs, ni satisfait ni remboursé.
Bon allez, c'est bien parce que c'est vous, je m'y colle.
Dans le rigoureux exercice de la préparation d'un festival de rock, il advient d'écouter la totalité des artistes qui se succèderont durant un week-end (en l’occurrence pour le cas qui nous intéresse, le week-end de Rock en Seine 2015) qu'on ait des à priori ou non (j'ai même écouter à nouveau du #FAUVE#), qu'on ai le temps de les voir ou pas du tout.
Mini Mansions est donc l'une de ses découvertes sur le tard, qui serait probablement resté inconnue au bataillon sans ça.
Mais comment diantre se démarquer au milieu d'une soixantaine de nom pas forcement évocateurs, toujours un peu tapageurs et qui finissent par tous se ressembler ?
C'est là que le featuring entre en jeu.
Car bien avant la jaquette déjà vue chez les Loney Dear ou l'appartenance de l'un des membres au groupe Queens of the Stone Age (qui ne m'a jamais intéressé plus que ça), c'est deux noms sur la tracklist qui ont tout changé.
C'est sur les tracks 5 et 6 que ça se passe, oui un double hold-up à la suite. Brian Wilson des Beach Boys et Alex Turner des Artic Monkeys. Merci bonsoir, on peut fermer le rideau, pas besoin d'en dire plus, ce serait gâcher.
Mais quand même. Du name dropping ne fait pas tout alors le disque se lance et nom de dieu c'est excellent. Alex Turner avec son air nonchalant finit d'envouter l'auditeur quand Brian Wilson lui, appose discrètement sa voix pour une chanson qui n'aura pas fait rougir son groupe légendaire.
Oui les deux musiques sont très bonnes et reflètent assez bien l'imagerie de chacun des deux invités, ce qui est suffisamment exceptionnel pour être pointé du doigt d'autant plus que l'homogénéité de l'album n'en prend pas un coup.
Et le constat s'étend à toute les autres chansons, Mini Mansions propose des choses, des tas de sonorités, de refrains entêtants et de délires créatifs. Leur pattes est toujours là, notamment par l'intermède du duo de voix aussi complémentaire que contrasté mais aussi par un sens pointu de l'arrangement musical des 3 bonhommes qui, plein d’énergies, n'oublie pas de livrer un produit fini léché.
Et il en va de même pour les faces B, toute parfaites, dont notamment la reprise de Sherlock Holmes de Sparks, preuve qu'outre les featurings, le groupe après Heart of Glass excelle dans les covers.
Mettre deux grands noms sur une face arrière de pochette de disque n'a rien de honteux quand les noms sont de qualités, que leur collaboration apparaît comme utile, remarquée et remarquable mais pas forcée et qu'ils ne viennent pas porter à bout de bras 9 autres tracks mais qu'il se mêle à un très bon mélange de trouvailles en tout genre.
Le plaisir n'a pas été boudé en live (reste l’éternel problème du son amplifié pour que finalement tout le monde porte des oreillettes) mais l'euphorie perdurera par la suite, après de nombreuses réécoutes de l'album qui je l'espère de tout cœur aura une réédition collector, et surtout une suite.