The Nemesis Construct par AntoineRA
D’après eux, EMERGENCY GATE donnaient dans le Death Mélo à tournures électro bien avant que BLOOD STAIN CHILD ne soit désignés comme fer de lance. Ils disent même avoir expérimenté l’idée avant tous les autres groupes modernes actuels. Ce qui n’est pas complètement faux vu qu’on sentait, déjà sur Nightly Ray, que les claviers avaient une place assez importante. Les Allemands vont même jusqu’à se targuer d’avoir inventé la combinaison ; bon, faudrait quand même sortir de chez soi un peu.
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Mais il y a bien une réelle évolution sur ce The Nemesis Construct, ce qui en fait simplement l’œuvre la plus intéressante et aboutie du combo bavarois. Je parlais de tournures synthétiques, c’est exactement ce qui a été révisé sur ce troisième album. Les effets sont variés, enchaînant boucles Techno, justement dignes des Japonais cités plus haut (« An End To The Age Of Man »), bruitages technoïdes en tous genres, ou beats agressifs et saturations (« This Time ») dans l’optique d’étayer les sonorités classiques.
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Pareillement, les riffs gras se retrouvent à profusion pour offrir des sections bien agressives fusant sur les arrangements électroniques, et entre les ravages de la cymbale crash. À l’image du vil « Story Of A Psychopath », il y a un bon entrain sur ce nouveau disque, qui ne se prive pas, non plus, de quelques vives démonstrations techniques bien senties (« The Green Mile »).
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Et quand bien même l’album accuse quelques longueurs, et tire la patte sur certains titres comme « Nothing To Lose », malgré sa composante Techno jumpy, ou bien « Excite! », qui reste banal en dépit de sa verve thrashy, les rythmes s’enchaînent globalement avec efficacité et se font plus mordant à mesure que les minutes s’égrènent. Les tempos sont vifs, succincts, et même une piste telle que « Point Zero », qui croule sous des boucles électro savoureuses et demeure sous la barre des trois minutes, présente de bonnes idées de structure, sans ne se contenter que de décharger la double.
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Après un premier album Heavy/Power plus que limite, et un second trop inspiré des pays scandinaves, EMERGENCY GATE affiche enfin, avec The Nemesis Construct, la nature de sa véritable identité sonore. Développant des attributs qui leur sont propres, principalement grâce à l’emploi des synthés, et une direction plus typée Metalcore réalisée avec efficacité, les Allemands s’émancipent désormais du moule des suiveurs. Si on regrette quelques longueurs, l’album n’en demeure pas moins un agréable plaisir coupable, d’un groupe que l’on pensait destiné à constamment se voiler la face.
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