Depuis Triptych et l’horripilant morceau Heaven Coming Down (leur plus gros succès commercial !), The Tea Party s’est doucement mais sûrement éloigné de ce qu’ils étaient à leurs débuts. Ce lent changement passé par une décennie en stand by fait de The Ocean At The End, de loin, l'album le plus calibré pour les ondes radios de toute la discographie du groupe, nettoyé de presque toutes ses sonorités arabisantes et envolées rock progressif à la Led Zep/The Doors qui ont fait la grande force et la particularité dépaysante de The Tea Party… Un comble !
L’écoute de l’intégralité de cet Ocean, pour le fan de la première heure que je suis, est assez douloureuse. Dès l’intro, le son semble lissé, épuré du rock pêchu "moyen-orientalisé" que j’ai tant aimé chez ce groupe. Les retrouvailles avec la voix de Jeff Martin sur ce premier morceau refroidissent l’enthousiasme de l’écoute à cause de vocalises mielleuses, aux antipodes du célèbre timbre ténébreux du chanteur. Et même si la suite s'améliore par petites touches, rien ne redresse vraiment la barre d'un constat moyen. Quelques riffs, une intro ou deux, un morceau (Cypher) ou deux (The 11th Hour) rappellent les meilleurs moments passés avec la formation canadienne, ce qui fait bien peu après 10 ans d’attente.
Reste qu’avec cet album, on peut enfin espérer une date de passage en France (prévu en 2015), puisqu’en live The Tea Party assure toujours ce putain de show !