Des souvenirs... Amoureux? Si je puis dire? C'était il y à environ quelques mois, j'ai rencontré quelqu'un qui ma fait découvrir Psapp, et puis, j'ai commencé à écouter ce groupe à tâtons, lentement, écoutant attentivement les albums gratuits que le groupe avait mit sur leurs Soundcloud (merci à eux d'ailleurs, j'apprécie le geste, d'ailleurs: https://soundcloud.com/psapp/albums). Mais, elle m'a surtout fait écouter une chanson en particulier: Hill Of Our Home. Et là, ô malheur malheureux des malheurs malheureusement malheureux, je ne trouve aucune trace de cette chanson parmi les albums gratuits du groupe. Évidemment, le seul morceau, le seul album qui m'intrigue le plus, j'y ai pas accès. Pas cool. Et puis... Et puis cette personne, pour mon anniversaire, une journée chaude d'été, m'a offert le Vinyl. Et nous l'avons écouté ensemble, gentiment, posé sur mon lit. Alors, j'avoue que ce n'est pas vraiment un album d'été, plutôt un album de l'automne-hiver, un album de mi-saison quoi. Pas assez froid pour l'été, pas assez chaud pour l'hiver, mais empreint d'une certaine mélancolie poétique propre au groupe, un mélange de jouet d'enfant teinté de pop déprimante. Cependant, c'est assez paradoxal, mais certaines chansons me mettent vraiment dans un bon mood (je déteste cette expression), il n'y à qu'à voir Hi, chanson entrainante, belle et faussement simple, qui fait l'effet d'une petite bombe pour introduire l'album. Une chanson qui sent bon la pop, entrainante, déprimante. Établissons un parallèle avec un autre album, Everyday Robots de Damon Albarn. Là où se dernier est chaud, fouillé et très "intelligent" dans sa forme et dans ses compositions tout en restant sobre, Psapp en est presque l'inverse. Certes, l'album est fouillé dans ses recherches électroniques, aussi bien avec l'inclusion de certains éléments dont on ne s'attend pas toujours (le fameux poulet), mais aussi qui d'un moment à un autre vire de bord pour proposer certains morceaux plus épurés de technologies, mais tout aussi bien construits (je pense notamment à Hill of Our Homes). D'ailleurs, en parlant de Hill of our home...
Hill of our home arrivant au milieu de l'album (piste 7) en est la pièce la plus longue, avec une contrebasse démoniaque (cette boucle et cette ligne...), et un piano tout en douceur. Il est intéressant de voir que contrairement aux autres albums de Psapp ( Early Cats and Tracks Volume II en première ligne), TOTIEW puise beaucoup plus ses sonorités de bases avec des instruments "en dur" si j'ose dire, comprenez par la violon, guitare, piano, contrebasse... Même si le groupe en à déjà utilisé auparavant, il est toujours intriguant de remarquer que cette utilisation atteint son paroxysme ici. L'ambiance, tout est porté sur l'ambiance, feutré, pesant, mélancolique, triste, presque cinématographique par moment.
Tricycle: Mélancolie quand tu nous tient. Les guitares, la rythmique douce et lancinante, une petite ballade sans prétention, tout en douceur et en personnalité, un glockenspiel sublime et doux, sans doute le meilleur morceau de l'album avec Hi (qui détient la palme du meilleur morceau d'introduction de Psapp pas très loin devant Rear Moth) (et non c'est pas Hills, même si j’admets sans peine que c'est cette dernière qui possède les paroles les plus cryptiques, mais aussi les plus belles).
Enfin... Je remercie cette personne de m'avoir fait découvrir cet album, que nous nous mettions tout les jours sur ma platine, à l'écouter le soir comme le matin, entendre le petit grain du vinyl et de la poussière se déposant finement sur chaque petit microsillon et le diamant s'usant un peu plus à chaque tour, ses petits détails qui font tout une écoute. L'écoute d'un album ne semble pas pouvoir se dissocier du moment, du lieu, dans lequel on l'écoute une première fois, et avec qui on l'écoute. Je pense que chaque album, nos goûts, traduisent la bande originale de nos vies, qu'un album soit bon ou pas peu importe, ce qu'il compte c'est le moment où nous l'avons écoutés, et si nous avons appréciés ce moment, nous apprécierons cet album pendant longtemps.
Et je l'apprécierai cet album, longtemps, tout comme la personne.