Il grandit, il devient curieux et n'hésite pas à puiser son inspiration dans pas mal de grands classiques du rock et de la pop. Il est intéressant d'observer son évolution, voir ce qu'il produit actuellement et réentendre ce qu'il faisait. Avant, quand j'écoutais un album de cet artiste, je trouvais que l'ensemble de la création était folle et originale. Maintenant quand j’écoute son nouvel album, je trouve le tout agréable à écouter et maitrisé à la perfection, pourtant dans « Into the red », « Calling » et « All The way » (par exemple) 3-4 riffs et sifflements (calling) ne me sont pas totalement inconnu, j'ai l'impression de les avoir déjà entendu quelque part. Et ça c'est mauvais signe! Ce que je veux dire c'est qu'on a l'impression d'entendre des riffs d'autres grands musiciens à la sauce Miyavi. Evidemment c'pas totalement la même chose, mais ça laisse pensif.
Bien que sa création soit beaucoup moins personnelle que " What's my name", les morceaux sont efficaces et dynamiques, et certaines sont même puissantes et vraiment belles, par exemple" Cruel". Sinon les musiques se laissent écouter, l’ensemble est beau et très professionnel mais ça ne marquera pas les esprits.
Miyavi vient en conquérant Japonais, il utilise les mécanismes du rock et de la pop commercial afin produire des morceaux plus basiques et dans les normes. Ça se ressent à travers une guitare moins imposante et un chant plus appliqué. Cependant en cherchant de nouveaux fans, il prend le risque d'en perdre. Après c'est à ses risques et périls. Néanmoins Il a tous les droits de changer de domaines, de s'essayer, il nous a toujours habitué à ça. Puis un artiste ne dépend pas de ses fans, un artiste doit être libre, sinon ce n'est qu'un vendeur de musique qui dépend de ses acheteurs.
Un coup de cœur pour certains morceaux, et une écoute mitigée pour le reste. On a l'impression qu'il se creuse moins les méninges, qu'il s'applique moins. Les 3/4 des morceaux iront aux oubliettes, déjà parce que niveau mémoire auditive ce n’est pas ça, puis aussi parce que ces morceaux sont du déjà vu et du revu, sans prouesses et sans réelles beautés musicales. Miyavi, t'es où? Je veux vibrer de nouveau sur le son de tes slaps.