20 ans après la sortie de leur premier album ‘To Whom It May Concern…’, le crew Freestyle Fellowship composé pour l’occasion de Aceyalone, Myka 9, P.E.A.C.E., Self Jupiter et DJ Kiilu Grand revient pour un nouveau tour de piste. Si la comparaison entre leurs 2 premiers projets (avec la sortie de leur second LP ‘Innercity Griots’ en 1993) et ce nouvel opus ne seraient pas la bienvenue, et surtout complètement incohérente étant donné le temps qu’il s’est écoulé, on est quand même en droit d’espérer quelque chose de bien plus consistent que leur ‘Temptations’ (2001) qui marqua leur premier retour après l’incarcération pendant 4 ans de Self Jupiter. Ce projet ‘The Promise’ n’évolue pas dans les même sphères Soulful / Jazzy de leur début (notamment dû à l’absence du producteur J Sumbi) mais si il y a bien une chose qui n’a pas changé, c’est ce style particulier Freestyle Fellowship, marque de fabrique du collectif Californien qui a influencé plus d’artistes qu’on ne le pense. La « compétition » entre les 4 MCs sur cet album donne encore de grand moment, c’est vraiment un grand plaisir de les retrouver tous ensemble s’éclater morceau après morceau.
Avec des morceaux comme ‘We Are’, ‘This Write Here’ et ‘Step 2 The Side’ on retrouve FF dans ce qu’ils font de mieux avec cette technique impeccable au mic sur des beats très différents et très bons livrés respectivement par Eligh, Omid et Exile. Le morceau ‘Dart’ concocté par Myka 9 emmène la bande dans un délire beaucoup plus sombre tandis que le ‘Government Lies’ prouve une fois de plus qu’il est possible de mélanger divertissement et texte engagé. Il n’y a pas que des réussites sur ce LP et notamment ce ‘Candy’ produit par Black Milk qui est loin d’être le grand moment que j’attendais, ‘Ambassadors’ et ‘Daddies’ font pale figure à côté d’excellents morceaux comme ‘Introspective’ et ‘Gimme’, ce dernier bien servi par un beat de Kenny Segal parfait pour ce genre de prestation. L’album se conclu comme il avait commencé avec du très très bon Freestyle Fellowship, que ce soit le prenant ‘Popular’ (sur un beat de Biz One) ou ce ‘Promise’ produit par Josef Leimberg qui fait référence à leur promesse « We will never fall the fuck off » présente sur leur premier album. Ce projet ‘The Promise’ fait partie de ces albums d’artistes vétérans qu’il est dur de juger instantanément, ce qui est sûr c’est qu’il y a assez de bons titres et d’énergie collective pour se le ré-écouter de temps en temps.