Et on aurait pu redouter que The Living Infinite soit juste un bref (double) sursaut d'inspiration après les quelques années de carrière en dents de scie qui ont suivi leurs débuts quasi-irréprochables jusqu'à Natural Born Chaos.
Mais non. Soilwork semblent décidés à nous rappeler tout le talent de composition qu'ils ont, même pas besoin de double album cette fois, à la place: 11 titres presque tous chargés de plans plus inventifs les uns que les autres.
Le riff black metal qui porte "The Phantom" au panthéon des titres les plus violents et épiques du groupe, les alternances de couplets chantés élégants mais jamais mièvres avec l'énergie plus brute des breaks sur "Death in General" ... The Ride Majestic est un concentré de death melo mariant avec une aisance insolente ces deux facettes: le death et la mélodie. Death melo et même tellement plus encore, tant les structures à tiroirs (Petrichor by Sulphur, Alight in the Aftermath, All Along Echoing Path ...) sont omniprésentes.
Pourrait-on aller jusqu'à affirmer que cet éclair d'inspiration (au niveau des lignes vocales et des guitares du moins) sont dues à l'expérience Night Flight Orchestra ? (où l'on retrouve le chanteur Speed et l'un des guitaristes David Anderson) ... en tout cas, la parution successive des deux dernier albums a suivi de près celles de NFO ...
A ma plus grande surprise, ce 10ème album est devenu pour moi leur meilleur tant il se révèle plus agréable à chaque écoute.
Grand groupe