Encore une fois, un album beaucoup trop méconnu du grand public. Loin de moins l'idée de me montrer comme un élitiste qui n'écoute que des oeuvre "Underground" et qui ne passent pas à la radio, qui n'écoute pas la même musique électronique formatée "Comme tout le monde", qui déteste à peu près tout ce qui passe actuellement à la radio, que même certains groupes pourtant culte arrive à exaspéré par leurs manque de renouvellement, et qui déteste écouter les albums de groupe que l'on qualifie de "Commercial" et qui s'enferme dans son casque lorsque ce qui passe à la radio ne lui convient pas. En fait, je suis devenu un jeune vieux con hipster. Mais je m'aime. Et c'est le plus important.
Digression à part sur ma condition, je me baladais tranquillement dans les limbes de Soundcloud quand je suis tombé sur ceci, une petite perle de musique électronique cachée, d'un artiste que beaucoup de gens connaissent à cause de la musique d'introduction du Duo à la Banane Jaune sur fond bleu, ou bien encore de la pub du Slip Français (donc un musicien qui, si vous voulez mon avis, ne sera jamais jugé pour sa juste valeur). "The Scientific Method, Vol.III" est donc la fin d'une trilogie d'album crée par Professor Kliq, un artiste et DJ Américain connu principalement pour "Plastic and Flashing Lights" présent, lui, sur "The Scientific Method, Vol. II: Experiments In Sound & Perspective", album sympathique, bien que vraiment très imparfait.
Donc, cet album est un mix de Jazz, d'électro, de Chill et d’expérimentation musicales en tout genre, mais toujours avec ce je ne sais quoi, cette touche propre à l'artiste qui fait que l'on sait qu'il est aux commandes, une identité. L'aspect le plus impressionnant de cet album étant que, malgré sa longueur, il n'est jamais répétitif ou lassant, en essayant toujours de proposer quelque chose de neuf et de nouveau, bien loin du premier opus qui était assez convenu et oubliable, même si on sentait une volonté de bien faire. Histoire d'en rajouter une couche, le Professeur se paye même le luxe d'avoir une production irréprochable avec, qui plus est, des mélodies vraiment accrocheuses. Je suis peut-être trop bon publique, ou alors le hasard de la découverte me joue des tours, je n'en attendais rien, et j'en sors simplement et purement conquis.
Un autre aspect très bon dans cet album est le mélange éclectique des genres. Beyruth et son thème, joyeux et rythmé, très dansant, qui file la pêche dès le matin, avec une mélodie que l'on fredonne tout le long de la journée, qui, ensuite, laisse place à l'électro funky et puissante de Stone Motion, puis, après une explosion électro, l'album laisse place à un piano Jazz, doux dans London Underground. En fait, Professor Kliq montre qu'il maîtrise parfaitement l'utilisation des Leitmotiv, dans chaque morceau, un thème revient, continuellement, et comme les morceaux sont plutôt long, les thèmes sont tous marquants, sans être lassant, au contraire.
Enfin, je n'attendais rien de cet album, j'en ressort conquis, satisfait, déplorant juste l'absence de sortie physique.