Les Rolling Stones sont des tapettes.
"Stranded In The Jungle" est une chanson ébouissante. Rigolote, bien construite, brillante en clarté et en richesse dans les passages "meanwhile, back in the States". Et prouve que les Dolls sont capables d'autant d'énergie sauvage que de précision dans la composition et l'ornement pop.
Donc tous en bottes compensées, bande de nazes, on va reprendre les thèmes classiques du rock, dix ans après l'arrivée des Beatles, et passer à la moulinette pré-punk qui convient.
Et, vive la vie, ils atteignent, à de nombreux moments dans l'album, l'alchimie parfaite entre le neuf, le vieux, le sauvage et l'intelligent. Et ils ne se prennent pas au sérieux, ce qui rend le résultat encore plus précieux. C'est toute la dimension du glam (sans en être vraiment) que Bowie n'a jamais pu atteindre, parce que ses personnages, tous fictifs qu'ils soient, évitent la parodie pour être plus messianiques.
Et pendant que les Dolls parlent de se castagner ("Showdown"), les Stones chantent "Angie". C'est qui les vrais "bad boys" ?