J'ai connu les australiens d'Alchemist grâce à monsieur Relapse records qui en 2003 m'a gentiment envoyé leur cinquième album, "Austral Alien". Un disque qui à l'époque m'avait fait forte impression, et où j'avais pu découvrir une formation expérimentée, sûre d'elle, aventureuse et à la personnalité hors du commun. Quatre ans plus tard, ce sixième album les sortira-t-il de l'injuste anonymat dans lequel ils essaient de surnager ? "Tripsis", bien que plus metal, moins progressif que son prédécesseur, reste quand même une très bonne raison de dépenser un peu d'argent de façon raisonnée. Sorte de mélange entre Nine et Psychotic Waltz, avec sa voix thrashcore, ses structures progressives et son metal jamais à côté de la plaque, Alchemist a les arguments pour convaincre les amateurs de metal novateur, qui rêvent à un Neurosis un peu plus énervé, à un groupe de techno-thrash des temps modernes. Certes, les titres ont un peu trop tendance à se ressembler ici, mais au final si "Tripsis" est un disque uni et compact, on ne peut lui en tenir rigueur tant la forme participe de la volonté du groupe de créer un univers personnel et profond.