Si l'on se fie à la furieuse doublette d'ouverture, "!" et "x", toute en puissance mastoc et en agressivité badass avec une disto poussée au max, une guitare bien crunchy, une batterie survoltée et un chant furieux, on peut se dire que Undeniable va envoyer du lourd et du costaud, Oui, cette intro qui réunit tous les ingrédients du vrai Groove Metal a de quoi mettre en joie. Le soufflé ne retombe pas avec "Scratch a lie" et "Be Undeniable" qui poursuivent sur cette lancée. Jusque là, tout va bien. Malheureusement ça ne dure pas. Car ensuite arrive "Human", l'archétype du morceau calibré pour la radio. Vous savez, le genre de chanson avec une intro mielleuse, des paroles cucul la praline spécialement écrites pour les adolescents, une mélodie entendue un million de fois, des arrangements affligeants de banalité et un solo de guitare sans saveur pour faire le break. Si vous n'avez pas bien saisi le concept, vous pouvez vous rattraper avec "Leap Of Faith", "Blood Plague" et "Love Fall" qui réutilisent exactement les mêmes ingrédients pour un brouet guère plus appétissant. On croyait avoir atteint le fonds du tonneau quand survient "I don't care anymore", un mid-tempo mielleux dont les paroles écrites par un apprenti poète de dix ans sont portées par une mélodie affligeante de banalité. Il faut attendre "Live or Die", "STARTARIOT" et "Grave" pour retrouver le gros son méchant qu'on s'attend à trouver sur un album de Groove Metal.
Chronique intégrale sur Metal-Impact : Undeniable de Hellyeah