Les anarchistes révolutionnaires de G.O. remettent le couvert.
In Konflikt nous avait laissé un goût amer dans la bouche avec beaucoup de titres ni bons, ni mauvais qui laissaient penser que le projet commençait à s’essouffler pour de bon.
:Under Kontrakt : cette fois traite des armées secrètes, entre autres Black Waters et consorts, réminiscences de quelques complots internationaux qu'on prendra plus ou moins au sérieux.
Musicalement on sent que Genocide Organ continue sa lente transformation, se rapprochant de plus en plus des ambiances Anenzephalia, en témoigneront des titres comme It’s Over, I'm With You All Days ou Forever Whore profonds et cisaillants comme un Final Pulse ou un Last Chance Passed.
Genocide Organ n'est plus ce qu'il était, "elle est finie la grande époque comme diraient les vieux, ça c'était avant quand on était jeune, aujourd'hui on se repose !"
Pas vraiment non plus, il suffit d'assister à un de leur Live Act pour comprendre que Genocide Organ c'est une religion. Ce n'est pas qu'un simple groupe de PowerElectronic, G.O. fédère. Les même fans les suivent depuis 20 ans partout où ils passent. Sur place il y avait toutes les nationalités, des américains, des bulgares, des polonais, des hollandais, des anglais, des russes, des espagnoles, des français...
Et le Live Act est l'apogée des morceaux studios. Klaus, le leader/frontman au charisme écrasant, fait vivre la salle à lui seul gardant un calme inquiétant, d'un mouvement de bras il électrise la foule, Moloch a un peu perdu de son agressivité néanmoins ses expérimentations analogiques sur MS-20 et sa voix puissante remplissent leur tâche à merveille.
D.A.X. et Doc M. Riot restent toujours dans l'ombre à gérer les salves névrotiques de plasma sonore.
Le renouveau G.O. n'a rien perdu de sa grandeur.
Je ne sais pas pourquoi mais ce groupe reste dans mon coeur, un de mes favoris, depuis des années, autant sur le plan musical que sur le plan misanthropique et cynique de leur vision du monde, leur attitude sans compromis, ultra radicale, l'underground du réseau... Pour beaucoup ce groupe est surestimé, je les comprends, si on s'arrête à la "musique"... mais il y a une aura derrière tout ça, comme un bon vieux groupe de l'Inner Circle, une sorte de way of life que je respecte, ils ont toujours fait les choses les plus simples et les plus efficaces à la fois, des mises en scènes et des thématiques toujours plus provocantes et choquantes sans aucune explication avancée, laissant le possesseur du média libre de juger du degrés auquel il faut prendre les messages disséminés.
Sûr, ce n'est pas compliqué mais c'est efficace, c'est prenant, ça plonge dans les limbes, ça fait naître des sensations dans mon corps quand je pars bosser le matin dans le RER A collé à mon HD-25. Je sors de chez moi je me mets le WPF du live Heavy Electronics Two Days of Agony (pour moi l'apogée suprême de "G.O. en live" avec le show à Lilles de 2000 pendant la Deadly Action) et je redescends vers le RER de Vincennes, j'ai les yeux grands ouverts, je marche vite, mes sens sont à l'affut, mon sang est en ébullition...
Une des découvertes qui m'a bâti.