Un rythme endiablé et un déchaînement sonore, voilà comment on pourrait résumer "These Four Walls" et "In the Pit of the Stomach", les deux premiers albums de We Were Promised Jetpacks, groupe originaire de Glasgow.
Même si la pochette de leur troisième album "Unravelling" est assez suspecte (il faut bien le dire), elle n'est en rien représentative de la qualité sonore de l'album.
Ce qui saute aux oreilles dès les premières notes de "Safety in numbers" et "Peaks and troughs", c'est la maîtrise dégagée, que ce soit dans la composition des morceaux ou dans l'orchestration. Les chansons du quatuor écossais conservent un dynamisme et une densité musicale toujours remarquable, mais paradoxalement, elles sont plus aériennes et épurées que sur les opus précédents.
Le titre phare de l'album "Peace sign" se rapproche du mouvement shoegaze et ressemble à s'y méprendre à "And she would darken the memory" des Twilight Sad.
L'arrivée de Stuart Michael McGahan, multi-instrumentiste (guitare, clavier et chœurs) répond au besoin du groupe de grandir tout en gardant cette identité à base de post-punk, de grunge et d'indie rock qui a fait son succès.
L'usage du clavier apporte une profondeur et une variation judicieuse comme sur les titres "Disconnecting" et "Bright minds". Plus fouillé et avec des sonorités agréablement travaillées, l'ensemble fait penser quelque peu à Alt-J.
L'album évolue en douceur, et les écossais s'octroient même le luxe de proposer un morceau entièrement instrumental intitulé "Peace of mind". Surprenant et osé, mais il faut admettre que le résultat est à la hauteur du titre.
Avec "Unravelling", We Were Promised Jetpacks conforte leur statut de valeur sûr de l'indie rock britannique. Gagnant en sobriété et en mesure ce qu'ils perdent en énergie et en folie, ils réalisent une œuvre solide et équilibrée.