Dirty blues

Everlast réussit ici un très bon coup, en proposant son combo rap old school à guitare folk. Les transitions (pourtant parfois brutales) entre les titres les plus bluesy et les morceaux purement hip-hop (aux samples rétro à tomber, cf Get Down) passent comme une lettre à la poste.

Le personnage de Whitey Ford, pur redneck en marcel et chapeau de cow-boy,que l'on imagine la roulpaf au bec au volant d'un vieux pick-up dans son ranch, est parfaitement représenté par la photo du livret où on le voit s'éloigner, un étui à guitare dans une main et un ghetto-blaster dans l'autre, deux univers en apparence inconciliables, et pourtant merveilleusement compatibles. Deux approches de la culture US, l'une historique et traditionnelle, l'autre urbaine et contemporaine, deux visions de l'american way of life que peu d'artistes auront réussi à faire cohabiter. Bien sûr, Everlast n'est pas le seul dans son domaine (je pense notamment au génial Buck 65), mais l'exercice était risqué, et le dude s'en sort à merveille.

Petit bémol sur les featurings, parfois trop présents ... mais ça n'entâche pas l'ensemble.