Winter in the Room par alfextra

Tazio & Boy. Un homme, une femme, des mélodies douces ? Ça ne vous rappelle rien ? Le parallèle osé avec le génial groupe Australien Angus & Julia Stone ne semble pas toujours usurpé à l'écoute de Winter In The Room, dernier album de notre duo français Tazio & Boy. L'histoire ne nous dira pas si les deux membres du groupes sont frère et soeur ou mari et femme. C'est que nos deux acolytes sont discrets et ont un malin plaisir à garder une part de mystère sur leur relation et leur identité d'une manière plus générale.

Quatre ans après Note Book, premier album qui compilait leur dix premiers cd-r autoproduits, Tazio & Boy, qui n'en est plus à son premier coup d'essai revient sur le devant de la scène avec Winter In The Room, son deuxième album.

Enregistré aux confins de l'océan Atlantique, cet album revisite le champ des sentiments en 15 chansons plus ou moins mélancoliques, plus ou moins marquées par le doute et l'espoir. Les deux jeunes gens détonnent dans un paysage musical de plus en plus stéréotypé et commercial. S'opposant à ces codes, cet album farouchement "do it yourself" reste dans la lignée de ce que nos Tazio & Boy ont pu réaliser par le passé.

La solitude inspiré par Isolation laisse sa place à la folk plus pêchue de Lonely River qui voit la participation du groupe rennais The Missing Season. L'instrumentation éclectique dominée le plus souvent par la guitare sèche de Boy sont à l'origine d'un album réussi.

Notre formule sur scène est très représentative de la façon dont nous fonctionnons : Boy au piano et au chant, Tazio à la guitare et au chant, et entre les deux, une multitude d'instruments, mélodica, glockenspiel, claviers, carillons, jouets... Quand nous enregistrons, c'est la chanson qui décide de ce dont elle a besoin. Après, peu importe qui s'occupe des arrangements ou qui fait office d'ingé son (popnews.com)

Quelques morceaux ont particulièrement retenu mon intention: No Birds, premier titre de l'album en guise d'amuse bouche avec ses relents de ukulélé, Winter In The Room, Where Are Our Dead Dear's Flowers Gone ? où la voix de Tazio s'exprime très joliment, Slow Me Down, The Way Home et mon coup de coeur, Asli.

Avec ce deuxième album, le groupe nous concocte un album plus recherché musicalement parlant que par le passé. La masse d'instruments très biens choisis s'accorde parfaitement aux voix de Tazio et de Boy. A l'instar d'Angus & Julia Stone, le groupe nous emporte dans un univers teinté de nostalgie voire d'amertume composé autour d'une folk posée