Skippies n'était pas un groupe australien comme le nom peut laisser supposer. Non, les Skippies étaient de Rennes, cette ville de Bretagne qui appelait telle une sirène rock tant elle tenait une réputation de ville étudiante qui bougeait énormément. C'est ce qu'on me disait régulièrement en tout cas, avant d'y aller pour de bon. Aujourd'hui, je ne sais pas trop, mais dans les années 1990, quand un type, tel qu'on pouvait l'être à l'époque, s'ennuyait dans une région souvent culturellement peu dynamique, les oreilles s'orientaient vers l'Ouest et la capitale bretonne réputée pour ses Transmusicales et ses Bars En Trans'.
Le premier album des Skippies sorti en 1993, World Up, reflète bien cette énergie, cette électricité dynamique qui se ressentait à l'époque, cette aura bien rock qui planait dans l'air et qui s'attribuait à l'ancienne Condate.
"Get It Out" et "Care" font desserrer le frein à main en débutant l'album à fond la gomme. Grunge, power pop voire hardcore? Le rock énergique des rennais est d'un peu de tout ça peut-on dire. Une certaine presse rapprochait la musique du groupe à celle de Nirvana. D'autres titres vrombissent aussi bien comme "Someone", "Smart Ass" et l'excellent "Dirty Whore".
A (re)découvrir pour une éventuelle cure de jouvence électrique !