And the winner is...

Retour sur de bonnes sensations
Après avoir découvert cet artiste par hasard je ne peux m'empêcher de venir à vous, les sens-critiqueurs, pour vous faire partager cette expérience d'une soirée particulière chez les heureux du monde, parce que oui il y a là de quoi être heureux.
Tout a commencé il y a trois mois quand j'ai décidé de réserver deux places pour le concert de Bachar Mar-Khalife, inconnu jusqu'alors - de moi en tout cas - et qui m'avait tapé non dans l’œil mais à l'oreille un bref instant.
Bien m'en a pris : nous arrivons dans une salle toulousaine confortable et intimiste qui ressemble à un vaste cinéma, nous sommes donc assis, ce qui ne gâte rien, et voilà qu'apparait le héros de la soirée, le fameux chanteur libanais dont je connait très peu l’œuvre.
Alors comme ça ON a une voix d'un autre monde ? Alors comme ça ON est très bien entouré d'un bassiste très à l'aise et d'un très jeune batteur fou (Dogan POYRAS), voire totalement fêlé, qui nous met le feu comme personne et semble doté d'une énorme énergie ? Alors comme ça ON a une palette très large de style, du tradi oriental mêlé de piano classique et additionné d’électro au titre un tantinet trans' - mais en version artisanale et avec un chant venu d'orient ?
**Et bé !**
Bien entendu ce n'est pas tout. A peine installée dans le fauteuil, à peine les premières mesures lancées, j'ai envie de fermer les yeux parce que tout simplement je pars, je m'envole, je voudrais rire et pleurer, je ne sais plus trop.
Côté scène tout est sous contrôle, il y a les chansons délicates qui enflent pour devenir des titres culottés et percutants, hypnotiques même. Il y a celles qui démarrent très fort puis s'adoucissent pour finir en apothéose, nous dressant les poils au passage. Ça ressemble parfois à du bordel, ça "larsène" (mais c'est fait exprès) et carré, très fort donc.
Ce qui est sûr c'est que ces trois lascars s'éclatent et cela se ressent. Bachar est plutôt avare de paroles mais quand il parle ça sonne juste et il nous balance de temps en temps un petit brin d'humour l'air de rien. En même temps ce qu'il donne mérite le silence : chanter en jouant du synthé ET d'un bon gros piano à queue ça vaut toutes les paroles du monde.
Ce soir on a entendu la paix, l'urgence de vivre, l'amour et la vie envers et contre tout. Je vous invite à vérifier par vous même et comme il est dit à la fin du concert "Salâm Aleykoum" - le monde est en guerre mais les hommes devraient être en paix.

Merci beaucoup pour la claque