Allô Maman Bobo !
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Neil Young ne fait rien comme tout le monde, "A Letter Home" occupe une place à part non seulement dans la discographie de Neil Young, mais aussi dans l'histoire du disque, rien que ça... Rien de bien étonnant à ce qu'il s’acoquine avec le malin Jack White qui lui aussi sortira bientôt sa première mondiale avec un vinyle parsemé de gadgets sonores ou visuels. "A Letter Home" est en effet le projet commun et inattendu de cette association de drôles de paroissiens...
C'est dans le rétro qu'ils se mirent pour enregistrer une série de vieux titres d'antan grâce à une ancienne technique d'enregistrement qui permet d'obtenir immédiatement le résultat gravé sur un microsillon. On s'en doute, le résultat sonore est très low-fi, en mono avec des éléments parasites et un écho particulier. Mais que voulez-vous, c'est précisément ce son que recherchent nos apprentis-sorciers...
Voici les deux albums 33 tours que nous propose le coffret, le premier représente la version courante dans le commerce, au sortir du voice-o-graph cette sorte de cabine téléphonique utilisée pour graver les enregistrements. On ne peut y enregistrer qu'un seul titre, l'espace est réduit, il faut lever le manche de la guitare de façon inhabituelle si on veut fermer la porte. Le DVD fourni avec le coffret nous montre à quel point il faut la foi pour enregistrer dans cet inconfort. Pour les morceaux au piano la porte reste ouverte et on dépose le piano droit (sans doute d'époque) devant Neil qui chante. Même chose pour les deux titres où Jack accompagne Neil, de toute façon les ingénieurs du son, en blouse blanche, veillent...
L'autre album est qualifié d'audiophile, l'enregistrement a été nettoyé de pas mal de bruits parasites grâce à une prise de son ayant son origine directe à l'intérieur de la cabine. Nous ne somme plus étonnés, désormais, par la propension que possède Neil à multiplier les mêmes enregistrements dans des écrins différents.
Côté musique, on retrouve donc de vieux standards chantés à la mode ancienne, avec un accompagnement assez basique: guitare, harmonica, piano, et par deux fois une aide (bienvenue) du vieux Jack. Personnellement ce traitement à l'ancienne ne me dérange absolument pas et j'aime écouter cet album, mais la presse spécialisée l'a beaucoup boudé et critiqué. Je pense que chacun se fera son idée en écoutant les extraits.
Trois titres sortent du lot selon moi, "Needle of Death" de Bert Jansch, "On The Road Again" de Willie Nelson et l'excellent " I Wonder If I Care As Much" des Everly Brothers, mais l'ensemble s'écoute d'une traite avec un égal bonheur.
Le coffret offre également une série de six 45 tours tels que l'on pouvait les obtenir à l'époque, ces fac-similés sont très sympas mais ne s'usent guère sur la platine. Un très beau livret avec photos et paroles accompagne également l'album.
Pour les amateurs de vieilles voitures, de 78 tours et de guêpières...
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs albums de Neil Young
Créée
le 11 mars 2016
Critique lue 483 fois
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