4 ans après NIME, le groupe sort son nouveau projet, accentuant encore l'usage du multipiste. Hansi maîtrisant la puissance de sa voix, et pouvant atteindre des aigus légèrement criards sans efforts, cet album regorge de choeurs puissant, théâtral, et quelques peu dérangeant.
J'ai longtemps boudé cet album de part sa surenchère sonore, et pourtant, de nombreuses qualités sont là : des compositions variées et complexes, tant en ambiance, en émotion qu'en exécution musicale.
Le son des arpèges cristallins, qui fond de Blood Tears et Noldor (Dead Winter Reigns) sur l'album précédent des morceaux magnifiques, est à nouveau présent, subtilement dans le fond (Under The Ice). L'utilisation d'effets sonores, tels que de léger Flange et Phaser apparaissent aussi, comme sur Sadly Sings Destiny. Originalité moderne, pas forcément du goût habituel que j'ai pour les bardes. Heureusement, cela n'est qu'une toute petite partie.
Les bardes tabassent toujours sévères, et Thomen possèdent là un arsenal de fûts mieux mis en valeur : diverses sons de percussions nouveaux apparaissent tout du long (Precious Jerusalem notamment).
Les soli sont toujours plein de mélodies, de feelings, et exploitant les effets sonores évoqués plus haut.
Cet album est particulièrement dur a abordé, je pense que la présence de choeur, majoritairement composé de diverses voix d'Hansi, y est pour beaucoup. De très nombreux passages auraient pu être abordé par juste une voix, et aurait paru moins "bazar". Les prestations lives rendront honneur à l'album.
The Soulforged est pour moi le morceau le plus facile à aborder de l'ensemble, le plus fort, tout en possédant des choeurs bien exploités.
And Then There Was Silence ... Ce morceau est souvent cité comme l'apothéose du groupe, comme le meilleur morceau jamais composé. Je vais nuancer un peu ce propos : il est long, on peut le découper en 3 parties, qui s'enchainent via un petit pont aérien acoustique, quelques sons de "ride" de batterie ... et il est difficile d'en retenir un refrain, une mélodie dominante. C'est pour moi le défaut que je lui retiens : je n'entends pas de thème musicale dévelopé, qui servirait de liant à ce morceau au potentiel énorme. Mais peut-être ais-je l'oreille distraite, fatiguée après tous les précédents morceaux enchainés, avec une seule balade ... avec des choeurs, et pas d'instruments acoustiques ... dommage !
Cette ballade, The Maiden And The Ministrel Knight, est pourtant intéressante, notamment sa fausse fin.
Pour moi, un album a écouté après At The Edge of Time et Beyond The Red Mirror, pour savoir apprécier toutes les couches sonores.