À présent
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Album de Vincent Delerm (2016)

Avant de lire la suite, sachez, si vous ne le savez déjà, que je suis un fan absolu de Vincent Delerm. Cela ne s'explique pas, c'est ainsi. Ses chansons, ses mélodies, ses orchestrations m'ont toujours touché, ses spectacles toujours étonné et emballé, son univers me correspond indubitablement même si nous ne sommes pas de la même génération. La sortie de ce sixième album, précédé d'une critique pour la première fois unanime, parlant de chef d'oeuvre, d'album de la maturité et autres clichés habituels, ne pouvait que me faire trépigner d'impatience.
Cela fait une semaine que j'écoute l'album et, oui, je peux le dire, comme tout le monde, c'est effectivement un excellent opus pour tout delermophile averti. Sans tomber dans les dithyrambes faciles, il n'y a rien à jeter parmi les onze titres qu'il nous propose. Tout est d'une élégance absolue, d'une créativité certaine et une quintessence du meilleur de ces albums précédents, gommant certains petits défauts ( qui pour moi n'en étaient pas mais agaçaient certains) comme cette tendance au name dropping si souvent moquée ou même sa voix, ici plus travaillée, plus douce, plus posée, plus affirmée. Par contre, on retrouve cet attachement prononcé pour le cinéma, la littérature, placé ici de façon plus subtile et aux références moins encombrantes qu'auparavant. Il continue aussi à creuser le sillon de son goût pour l'univers musical de François de Roubaix, déjà évoqué dans l'album "Quinze chansons". Une ambiance début seventies enveloppe cet album avec cordes, choeur et vocalises féminines qu'accompagnent parfois quelques notes de pianos préparés comme dans son précédent album.
Alors me diront les perfides, rien de neuf chez Delerm ! Remarque balayée d'un haussement d'épaule, "A présent" apparaît comme le tableau parfait et cohérent de l'univers du chanteur. Les chansons se succèdent avec grâce et nous réservent quelques surprises comme cette très belle mise en musique de la bande son d'un reportage télé sur l'humeur des français dans les années soixante en est la preuve ( "Etes-vous heureux ?") ou la magnifique évocation parlée de la disparition de son grand-père ( " La dernière fois que je t'ai vu "). Je pourrai les égrener toutes les unes après les autres mais peut être que "Le garçon" et "Danser sur la table" émergent sensiblement, le sous-texte sur la masculinité leur donnant un plus évident.
La fin sur le blog
http://sansconnivence.blogspot.fr/2016/10/a-present-de-vincent-delerm.html

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le 15 oct. 2016

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