A Sleep & A Forgetting par Marc Poteaux
Pour son quatrième album, Islands a décidé d'explorer les contrées de l'amour. A rebrousse-poil bien sûr, à coup de chansons sur la rupture, la déception, ce genre de joyeusetés. Et sort opportunément ce disque le jour de la saint Valentin. Je me suis déjà frotté au groupe, à l'occasion d'un "Return To The Sea" qui m'avait fait plutôt bonne impression. Mais à vrai dire, maintenant que j'ai celui-ci entre les oreilles, je me mets à douter qu'il s'agit bien du même groupe. Car les deux titres introductifs, s'ils se montrent doux et caressants, sont également assez plats. Heureusement "Never Go Solo" remet l'attention du quidam là où elle n'aurait jamais du cesser d'être. Mais ce "Return To The Sea", c'est de la pop classique, menée par un piano ou une guitare, moins fofolle et plus intimiste qu'un Ben Folds Five, plus profonde et moins formatée qu'un Keane. De la pop très basique, mais touchante par sa sincérité palpable. Oui, mais, de la pop très basique quand même, et manquant un peu de piquant. Islands a pondu un disque dont la plupart des auditeurs ne feront qu'effleurer la surface sans chercher à aller plus loin ou lui donner une seconde chance. Et que les autres, dont votre serviteur, trouveront bon, mais rangeront dans un coin, se contentant de garder en souvenir quelques bons passages ("Never Go Solo" donc, mais aussi "Hallways", "Can't Feel My Face" ou "Same Thing").