A Thousand Suns
5.3
A Thousand Suns

Album de Linkin Park (2010)

Un album à la puissance d'un millier de soleil

Presque 5 années ont déjà coulées depuis la sortie du 4e album, A Thousand Suns, concocté par le groupe de rock californien Linkin Park. Véritable cataclysme à sa sortie, l'album à divisé les fans du groupe, mais aussi de musique en général, à cause de son côté beaucoup trop électro, qui pourtant, dans une moindre mesure, faisait la marque du sextuor américain. Car ce groupe est à l'origine basé sur 4 choses : ceux qui fait la base du métal, guitares saturées et cris, et un côté plus pop, avec du rap et une petite touche d'électro. Il est facilement imaginable et acceptable de connaître quelqu'un qui n'apprécie pas cet album. Mais pour le comprendre, il faut oublier le passé du groupe. Oublier Hybrid Theory et Meteora, leurs plus jeunes albums qui leurs ont permis de gagner toute la notoriété qu'ils possèdent aujourd'hui. Car oui, A Thousand Suns, ce n'est pas qu'un album, c'est un monde à part !


1 The Requiem : Première piste de l'album, cette instrumentation permet de s'introduire tout doucement dans le monde d'A Thousand Suns. Dès la première note nous comprenons que le groupe à changé de direction. Dès le début, il ne s'agit pas de guitare, de batterie ou même de piano, mais bien de pistes complétement électro. La page est tournée. Ce n'est pas pour rien que cette musique se nomme requiem (messe pour un défunt), et que les paroles chantées, tirées du refrain de The Catalyst, sont "God bless us everyone". Comme une excuse, un pardon demandé aux auditeurs pour l'album qui ne s'inscrit pas dans le dogme Parkien.


2 The Radiance : Deuxième piste, toujours dans l'instrumentation qui accompagne le discours de Robert Oppenheimer, père de la bombe atomique, qui annonce le thème, celui de la mort, de la destruction, de l'abandon. Il ne s'agit toujours pas de la première véritable musique, mais plutôt de la continuité et de la fin de l'introduction qui se colle parfaitement au début de la prochaine piste.


3 Burning In The Skies : Enfin nous y voilà, la première véritable musique de l'album. Mais calmez-vous : si vous vous attendiez à ce que l'intensité monte tout de suite, vous devriez encore patienter. Burning In The Skies est plus une ballade qui monte en puissance tout doucement, mais avec une telle beauté. Elle commence par un piano accompagnée par un riff de guitare, finalement rejoints par le duo de voix Bennington-Shinoda, toujours aussi mélodique, pour enfin finir sur une guitare qui se lâche, tout en restant élégante. La somme de ces éléments donnent une musique de plus de 3 minutes, qui reste calme mais monte en intensité.


4 Empty Spaces : Peut-être la piste la plus inutile, il est vrai. 8 secondes d'un petit discours au mégaphone, fredonné par le guitariste. Peut-être qu'elle porte bien son nom.


5 When They Come For Me : Encore une fois nous montons d'un cran en intensité. Mélange de beats bien lourd et de percussions tribales, la musique part directement sur un rap, qui continuera jusqu'à la fin du chemin, entrecoupé par des refrains et des ponts chantés de façon orientales, et saccadés par les "Try to catch up motherfucker"


6 Robot Boy : Sans doute le moment le plus représentatif de l'album. Mélange subtile de piano et de synthétiseurs, la musique représente parfaitement l'évolution du groupe. Il n'y a pas de guitare, et la basse est sans doute portée disparue. Tout ce joue sur la performance électro et le mélange des voies, toujours emmené par le duo Bennington-Shinoda. Duo qui ce finit comme en bataille au moment ou la voix du lead singer commence à crier comme un loup solitaire, opposé aux reste du groupe chantant en chœur.


7 Jornada Del Muerto : Chantée dans une langue asiatique, le pont de The Catalyst ("Lift me up, let me go") cette autre interlude, commence encore une fois par les synthétiseurs, mais finalement rattrapés par une guitare.


8 Waiting For The End : Débutant sur un rythme assez reggae, la batterie accompagne un rap toujours de qualité, laissant place à un chant plus mélodique. Le rap refait surface vers la fin du morceau, encore une fois en bataille avec les cris et chants du chanteurs, mais aussi en conflit ala partie électro et une guitare qui refait surface. Simple, mais efficace, sans doute l'un des meilleurs tubes du groupe.


9 Blackout : Sans doute le titre le plus rageur d*'A Thousand Suns*; les deux premières débutent juste avec un fond sonore et une percussion qui laissent la place à la performance vocale du chanteur. Les cris explosent ("Fuck it. Are you listening ? No !"). Suivi sans doute par un des moments les plus intéressants de l'album : une partie remix de la musique en cours. Pendant une minute le mixage se mélange avec les cris, ce qui rend un travail agressivement mélodique. L'apogée est toujours suivie par la déchéance, et l'intensité de la musique ne fait pas contraire à cette maxime, la fin de la chanson laisse place encore une fois sur un joli duo vocal.


10 Wrectches And Kings : La deuxième est ultime musique imposant un style rageur, Wrectches And Kings démarre par un discours de Mario Savio sur les machines. Discours terminé, il s'agit encore d'un beat et d'un son lourd qui prennent place, recouvert par un rap agressif. Dans la forme, cette musique est assez représentative du schéma traditionnelle de LP : Couplet rap/ Refrain crié/ Couplet Rap/ Pont/ Refrain crié, mais avec quelques particularitées. Il n'en reste quand même une très bonne expérience et une des meilleures musiques du groupe !


11 Wisdom, Justice and Love : Avant-dernière interlude, organisée autour d'un discours de Martin Luther King, qui part sa voix se mécanise, jusqu'à ressentir un sentiment d’étouffement.


12 Iridescent : Balade joliment accompagnée d'une douce guitare, encore une fois emmenée par un duo vocal vraiment de qualité, deux voies qui transportent, jusqu'à une apothéose finale où tout le groupe chante en chœur autour d'une batterie rugueuse et d'une guitare mélodique pour en sortir au final une musique assez orienté rock alternative, tout en restant calme.


13 Fallout : Ultime interlude de l'album, celle-ci comprenant les paroles d'une chanson, mais celle de Burning In The Skies. Et à l'inverse de Wisdom, Justice and Love, par le temps, la voie devient de plus en plus naturelle, comme libérée du joug de la menace d'une guerre nucléaire.


14 The Catalyst : Lead single de l'album, The Catalyst a le mérite de représenter l'album face aux autres. Et il le fait bien, à sa manière. Commencent par une instrumentation qui rappelle celui d'un orgue, suivi par un court solo de scratch, la musique monte encore une fois en intensité avec une batterie, une guitare, une basse, et toujours ce duo de voix porte-parole du groupe. Tout un long moment où les voix demandent pardon ("God bless us everyone") après le cataslysme. Suivie par une partie efficace où la musique recommence d'une autre manière : s'arrête, et redémarre une nouvelle fois, accompagné par une batterie efficace, et un sextuor qui appelle à l'aide pour tout recommencer ("Lift me up, let me go"). Au final, The Catalyst est le lead single le plus logique qu'il puisse être pour représenter l'album. C'est l'entité même d'A Thousand Suns.


15 The Messenger : Pour l'ultime piste de cet incroyable album, Linkin Park a prévu encore une surprise : leurs premières ballades acoustiques. La voix d'ange de Chester Bennington se marrie parfaitement bien avec la guitare. L'espoir revient après ces 3 quarts-d'heures de guerre, de destruction ("When life leaves us blind, Love keeps us kind")


Conclusion :


Avec A Thousand Suns, l'ancien groupe de nu-metal a créé un nouveau genre, et pour une première (dans l'électro-rock) c'est très réussie. Les américains nous emmènent dans un voyage totalement hors du commun, totalement inconnu, mais tellement magnifique. Ils ont pris un risque, et ce risque a été gagnant. Partant sans aucune expérience dans ce domaine, ils nous livrent, une expérience unique. Alors que d'autres groupes n'arrivent pas à sortir de leurs styles, et s'étouffent dedans, Linkin Park prend un virage a 180 degrès, et sort la tête de l'eau. Mais pour apprécier ATS, il faut surtout oublier les années d'or du groupe, oublier les guitares saturées, et rentrer les yeux bandés dans ce monde. Écouter des pistes aléatoirement n'aura aucun sens. Il faut écouter l'album de A à Z, à la suite. Et là il prendra tout son sens, même les petites instrumentations deviendront magiques. Jusqu'ici, c'est la première fois que Linkin Park arrive a créé une histoire, et à faire passer un fil conducteur de la première à la dernière musique (mis à part Living Things sortit en 2012).
Dans les années 70, un groupe à aussi changé de style, refoulant ses bases et explorant de nouveaux horizons. Le résultat a était incroyable, puisque Dark Side Of The Moon, Wish You Were Here et The Wall furent des succès. Oui, n'étant pas aussi grand que les anglais de Pink Floyd, Linkin Park avec A Thousand Suns a réussit à créé un univers du même genre.

Simple_Kind_Of_Man
9

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Créée

le 25 mai 2015

Critique lue 478 fois

2 j'aime

Quentin Jarry

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