N'est il pas fastidieux de célébrer à chaque album le talent, voire le génie mélodique de Neil Hannon, seul "petit prince" crédible de la pop anglaise ? Que peut-on dire qu'on n'ait pas déjà dit et répété depuis son mémorable "Liberation", auquel cet "Absent Friends" de divine facture fait même parfois penser ? La surprise réside donc dans l'impeccable succès - artistique tout au moins, car la reconnaissance du public semble définitivement inatteignable - d'une formule oscillant entre le classicisme des mélodies imparables et le baroque de leur mise en scène, toujours outrancière mais délectable. Et dans la capacité de Hannon à nous enchanter encore, dix ans plus tard. [Critique écrite en 2004]