Ça, c’est le genre de vieil album que le petit dernier va sortir de la collection de sa maman, pour écouter; et voir si elle avait du goût. A mon avis, il va tenir deux secondes, arrêter le lecteur CD du salon, et dire :
« Mais maman c’est nul ! » Et la maman va répondre un peu gênée :
« C’est ce que maman écoutait à l’époque ». Le coup de vieux était logique, et plus que prévisible. Cette boîte à rythme de vieux, on dirait le moyen-âge, une pièce de collection. Même les jouets de maintenant sonnent mieux. Ce synthé qui donne l’impression d’être bloqué sur le mode : ORCHESTRAL. On a une sérieuse impression de planer, mais dans du plastique, dans de la brume synthétique. Faire un groupe avec uniquement un clavier, et un chanteur, c’était osé, mais très à la mode finalement. Concept très New Wave. Osez la simplicité, et des sonorités électroniques, c’était à la mode, osez une rythmique simple, et facile, comme de la disco. Un-deux, un-deux, un-deux, un-deux….c’est très mécanique comme rythme, mais l’important c’est de ne pas trop y penser.
Des chansons qui se limitent à des ritournelles, moyennement réussies, aucune virtuosité vocale. Comment ils ont fait pour apprécier ça à l’époque ? On sent un début de MAO, mais basique, limite scolaire. Du Dépêche Mode, mais en encore plus simple. Si, si, c’est possible, ils l’ont fait. C’est pas de la musique, c’est du collage électronique de sons joliment High Tech, dans l’air du temps, il fut un temps. C’est glacé comme une couverture de magazine, sans affect, donc vendeur pour n’importe quelle marque produit, idéal pour illustrer une pub. Le genre de truc à la mode qu’on va oublier très vite. Le seul truc que je sauve, (un peu), c’est Heart. Aussi simple que les autres, ce morceau, mais j’aime bien le riff au piano. C'est tout. Et on dirait qu’il y a un robot qui chante le chœur, c’est assez marrant. C’est tout. Et il y a un autre morceau qui va rappeler des souvenirs à tout le monde.
It’s A Shame. Il me rappelle un tube du chanteur français François Feldman, c’est la même mélodie. Va savoir qui a copié sur qui, je ne sais pas. Et je m’en fous...