Disparu subitement en fin d'année dernière, Népal laisse derrière lui un disque testament qui, bien que posthume, était bouclé et déjà prévu pour ce début 2020.
Une manière de voir ce qu'était mais aussi imaginer ce qu'aurait pu être le rappeur à l'avenir. Proche de l'Entourage, membre de la 75e session, le parisien est un satellite de l'univers des Nekfeu et consort, partageant le même amour pour les ambiances feutrées, l'écriture fournie, privilégiant le flow technique aux punchlines.
Son petit plus, la musicalité, n'hésitant pas à chantonner, sans doute un sens mélodique dû à son CV de beatmaker. Et même si ce n'est pas toujours maitrisé, il y a une envie notable et originale d'apporter une plus-value à son rap et c'est appréciable. Pour le reste, l'amertume des textes se marie forcément très bien à la manière d'appréhender avec recueillement ce chant du cygne prématuré, un véritable regret face aux possibilités artistiques qui s'offraient à lui.