Tout au long de l'écoute de l'album je n'ai pas arrêté de me dire qu'il aurait pu s'appeler "Go Tell Fire to The Mountain". T'as l'impression d'être dans une vieille église isolée du monde, hypnotisé devant un tableau immense du Christ crucifié, quatorze mètres par cinq, absorbé par la noirceur ténébreuse de l'oeuvre et par cette aura lumineuse éblouissante qui inonde le visage du martyr. Il y a une force mystique qui se dégage de l'album, c'est incroyable. La musique est trop répétitive et radicale, mais il y a des moments où on frôle la consécration, l'apothéose. Comme si on passait de l'apocalypse à la lumière.
Je suis assez mitigé. Du fait des répétitions je n'ai pas accroché à tout, c'est vite lassant, mais les (rares ?) moments où tu entrevoies la lumière sont grandioses. Je pense que je le réécouterai parce que le concept est quand même assez violent pour être appréhendé du premier coup. De là à dire que j'ai aimé, je ne sais pas. Ce ne sont même plus des chansons, ce sont des moments de pure folie furieuse. Difficile.
(du coup la note est accessoire, entre le 3 et le 7,5)