Y a des absences qui feraient presque plaisir. Aftermath fait partie de celles ci. Je me fais une petite écoute en famille et jamais l'enchainement des morceaux m'avait semblé aussi limpide. Comme on enfile des perles, les titres se surpassent tous les uns des autres et pourtant, et pourtant...
Je me rends compte que ça doit bien faire 15 ans que je ne l'écoute plus, où alors une fois ou deux en passant l'aspirateur, je vois même que je l'avais sous noté sur SC, c'est pour dire.
Et pourtant, il se peut que sur mon lit de mort, quelqu'un me demande de résumer ma vie en un disque et de répondre Aftermath. Pas tant que les paroles aient un quelconque rapport avec mon vécu, il s'agirait plutôt d'un fantasme m'indiquant la tenue à suivre, d'un flash, une lumière, un phare au loin qui m'indiquerait le cap pour ne pas sombrer. Politiques, cyniques, machistes ou désespérées, les paroles prennent autant d'importance que leur musique et les deux supports s'accordent parfaitement de manière à amplifier un relief touchant autant le conscient que l'inconscient.
J'en veux pour preuve, ma fillote remonte le ressort à chaque chanson, tient la longueur sur Goin' Home, crie comme les groupies de l'époque et... mais au fait, j'y pense, comment s'appelle t'elle cette jeune fille?
Si vous devinez, voici une nouvelle question. Hasard ou inconscient?