Vous reprendrez bien un coup de poing ?
Bon Aftershock c’est quoi ? Encore un nouvel album de Motörhead, mais le dernier date de quand déjà ? Trois ans à tout casser et franchement c’est toujours pareil Motörhead, c’est vrai quoi, rien de neuf à l’horizon et donc, ben c’est toujours aussi bon en fait ! Quand tu sais que ce bon vieux Lemmy a ses 68 balais bien tassés, tu te dis que c’est bien un bon vieux Lemmy et qu’à son âge ça serait bien d’avoir encore autant la trique. Alors Motörhead c’est quoi ? C’est du hard graisseux très énervé depuis toujours, un groupe qui a tout compris au rock et qui a toujours refusé de se vendre au plus offrant et en même temps, quand tu vois la gueule de Lemmy t’as pas trop envie d’aller prendre le risque de l’acheter et que ça lui déplaise.
Aftershock, voilà un sacré bon titre mais ça, on sait qu’ils sont bons pour les titres qui disent tout de suite que les morceaux vont être shootés à la nitro. Ils se sont pas non plus foutus du monde sur la longueur de l’album qui comporte pas moins de quatorze titres tous plus furieux les uns que les autres. Côté musique c’est le même tarif que d’habitude, le son sature de partout, c’est crasseux, poussiéreux et Lemmy semble vomir ses boyaux à chaque fois qu’il l’ouvre pour beugler comme un poivrot dans son micro. Un labum qui sent le bar crasseux et enfumé remplis de bikers sur lesquels quelques bouts de peau tentent de survivre sous les couches de tatouages. Mais tout c’est juste des apparences (enfin, en partie…), c’est du rock pour le meilleur (pour les connaisseurs) et pour le pire (pour les vieux cons). Lemmy c’est juste un type bien et fan des Beatles (si vous le croyez pas, allez jeter un coup d’œil à « Lemmy » le docu sur sa majesté Kilmister), connaisseur de l’histoire du rock et qui a décidé avec ses potes de prendre son pied sur scène quitte à nous pêter les tympans. Dès Heartbreaker ça part du feu de dieu à faire pêter le compte-tour, le son est lourd, la batterie vient te faire vibrer le bide et la gratte te v(g)rille le cerveau, un pied gigantesque !
Un album de plus, toujours du bon et du lourd qui, en cette période hivernale, sera idéal pour ramoner votre cheminée. C’est simple, mettez la galette dans le lecteur, les enceintes devant le foyer et le son très fort. Lemmy et sa voix pleine de caillasse vont alors vous faire tomber toute le suie du conduit, efficacité garantie, pas cher et réutilisable chaque année. Alors bon, si vous avez les oreilles délicates, c’est même pas la peine d’y penser vous risquez d’y laisser au mieux des points d’audition au pire des neurones. Pour les autres, allez-y c’est de la super bonne, de la pure énergie musicale, bien plus efficace que toutes ces conneries de Red Bull et autres Monster. C’est un uppercut en pleine poire, un album brut de décoffrage qui vous mettra le cerveau à l’envers. « Come on baby, eat the rich !! » Sinon Aftershock, toujours sous le shock…
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