Albert Einstein par matic
C’est donc plus de 6 ans après la sortie de leur album ‘Return of The Mac’ (mars 2007) que Prodigy et Alchemist nous reviennent ensemble avec un nouveau grand format que tout le monde attendait si impatiemment. Un premier album en commun qui en aura marqué plus d’un, rien que de penser au single ‘Stuck On You’ j’en ai des frissons avec cette utilisation magnifique du morceau ‘I’m Hooked On You’ de Jeannie Reynolds, quelques sommets ont été atteint sur cette galette référence!
Il aura donc fallu attendre une année complète pour pouvoir enfin faire disparaitre de nos oreilles le goût amer que nous avait laissé le dernier solo ‘H.N.I.C. 3′ de P, dont au final je ne retiens seulement qu’une poignée de morceaux (notamment ceux produits par Alchemist). Avec ce ‘Albert Einstein’ il était vraiment peu probable que les 2 artistes passent à travers, s’appuyant sur une formule qui a déjà fait ses preuves ils répondent bien présent au rendez vous. Les 3 premières minutes de l’album incarnées par cette intro et ce ‘Imdkv’ me donnent déjà ce que j’étais venu chercher en écoutant cet opus, du sample efficace et une ambiance sombre dans laquelle s’épanouit totalement Albert Johnson (Prodigy) et Alan Maman (Alchemist).
Ce ‘Albert Einstein’ est bien représentatif de toutes les dernières évolutions de styles entrepris ces dernières années par ALC, et si je me sens toujours un peu plus proche des titres dans l’esprit boom bap, je reste quand même très séduit par ce qu’il nous propose d’autre. Avec ‘Say My Name’ et ‘Dough Pildin’ je ne peux strictement rien reprocher aux 2 acteurs, des tueries tout comme ce ‘Give Em Hell’ en début d’album qui prouve encore une fois le génie derrière les manettes de notre alchimiste préféré. On calme un peu les choses avec cette collaboration ‘Y.N.T.’ sur lequel on retrouve Domo Genesis, là encore tout fonctionne parfaitement pour moi! On reste dans les featuring avec Havoc et Raekwon qu’on croise sur ce ‘R.I.P.’ qui a du mal à vraiment décoller contrairement à cet excellent ‘Bible Papper’ par exemple (avec ALC au mic).
Si j’aurais bien voulu entendre Roc Marciano sur ce très bon ‘Stay Dope’ (vraiment calibré pour son style et son flow), il tient tout à fait son rang sur ce ‘Death Sentence’ qui nous donne un nouveau très bon aperçu de ce qu’on pourra attendre de son LP en commun avec Alchemist. Et pour finir dans les collaborations il ne me reste plus qu’à parler de ce morceau ‘The One’ avec Action Bronson qui apporte là aussi une couleur différente qui n’est pas désagréable avec cette co-production de Adrian Younge. ‘Curb Ya Dog’ et ‘Bear Meat’ sont 2 autres démonstrations de ce que j’aime vraiment sur ce LP qui recense un à un toutes les ambiances marquantes dans lesquelles peuvent évoluer sans problème P et ALC. Sans surprise cet album ‘Albert Einstein’ répond à mes attentes, très homogène de bout en bout, du très bon travail !