Après un premier mini LP « Warrant » sorti en 1993 et franchement assez moyen les (banlieusards) new-yorkais de Dog Eat Dog ont tout à coup une illumination, une idée de génie : rajouter une section cuivre/saxophone (un musiciens sur l'album et deux sur scène) pour l'enregistrement de l'album suivant. Et comment transformer un modeste et banal groupe de pop /hardcore /rap/fusion en un combo parmi les meilleurs du genre. Du coup les morceaux deviennent irrésistibles. Avec un côté festif vraiment intéressant.
La section cuivres transforme indéniablement les compositions et leur donnent un plus : les titres de ce « All boro kings » (1994) deviennent excellents et n'ont plus rien à voir avec « Warrant ».
Le chant est influencé par le rap (typique de l'époque) , la musique oscille entre pop/punk et hardcore/métal/fusion mais Dog Eat Dog ne ressemble ni à Downset ni à Rage Against the Machine ni à Senser ni à Urban Dance Squad....justement grâce à ces cuivres qui lui donne un son unique et qui apporte beaucoup de fluidité et de finesse. La plupart des refrains sont accrocheurs. Tantôt hymnes « who's the king », « no fronts » tantôt plus rapides « think », « Pull my finger » ; mais le plus souvent les morceaux alternent les tempo, toutefois le rythme n'est jamais très rapide hormis quelques accélérations de temps en temps.
Il y a parfois aussi quelques passages rap très réussis et on passe aisément du rap au hardcore/métal NY.
Parmi les meilleurs titres « If these are good times » (intro au saxo qui annonce la couleur, mais attention les riffs de guitares ne sont pas en reste ! ), « think », « pull my finger », « in the doghouse » (et son riff typique hardcore/métal) et les deux meilleurs qui sortent du lot : « no fronts » et « who's the king » mais globalement pas mal de titres qui font mouche (malgré tout sur la fin les derniers morceaux s'essoufflent un peu) et qui prendront encore une autre dimension sur scène (ah la fameuse tournée de 1994 ou 95 avec Biohazard : une tuerie).
Pas un chef d'oeuvre, loin de là, mais vraiment un album sympa.
Comme quoi, parfois, un petit détail peut changer beaucoup de choses !
7,5 arrondi à 8/10