Il m'apparaît difficile de choisir quel album de Slipknot a le dessus sur les autres. Je crois que The Grey Chapter remporte la palme, pour sa varieté et sa brutalité qui transparaîssent dans tous les pores du disque. En deuxième position toutefois, existe All Home Is Gone pour sa véhémence plus grande et son aspect bourrin...
Le tube Psychosocial permet d'exprimer le rage par contre, il s'inscrit aussi dans la nouvelle tendance de lui introduire une part de chant clair. Le meilleur exemple de cette affirmation s'avère la piste Snuff, ballade réussit, ballade bienvenue sur un fond d'agressivité à outrance ( All Hope Is Gone). De plus, l'album semble remettre les pendules à l'heure face à la direction entreprise par le groupe. Clairement plus mélodique qu'avant, la voix se diversifie et Slipknot devient le grand frère brutal de Stone Sour.
Pour ma part, j'ai adhéré totalement à la proposition de Slipknot car ici, on a affaire à une foutu bel amalgame entre le passé et le présent au niveau de leur carrière. On s'inspire visiblement d'avant mais, on y ajoute une modernité ne franchissant pas la limite du mauvais goût. A vrai dire, pour une bonne dose de Slipknot, nul doute que cet opus satisfait pleinement l'amateur d'avant autant que le découvreur. Parce qu'il contient les ingrédients clés nécessaire à la conception d'un album complet et varié.
Vendu donc, je dois me repentir d'acheter automatiquement l'offrande présentée ici. Pour sa formule passe-partout, pour la dose intense de brutalité que nous offre Slipknot. Mais aussi pour le ratio idéal de chant clair qui, sans être trop présent, apporte une touche de nouveau et de rafraîchissant à la galette. Parfois lourd par le passé, sur cet album, tout indique un équilibre quasi parfait. Seul ombre au tableau, un certain relâchement ( léger) en milieu d'album. Ce qui se traduit par une perte relative d'intérêt avant de revenir en force par la suite...
8/10 Médaillé d'argent...