Magique, tout simplement

Ce concert est simplement un des meilleurs de Marillion, toutes périodes confondues et je pèse mes mots. Une semaine avant ce concert dans la mythique salle du Royal Albert Hall, ils se produisaient au Zénith de Paris et nous avait offert une prestation magistrale, faisant intervenir pour la 1ère fois dans la 2e partie le quartet avec une flutiste et un corniste, qui donne aux anciens morceaux une dimension encore plus grande. Car ce concert est divisé en 2 parties. Dans la 1ère partie, ils reprennent l’intégralité de F.E.A.R, ce qui était incroyablement gonflé mais marche parfaitement, un moment très fort. Regardez-les après le 1er morceau (l’épique «El Dorado ») ovationnés par une salle debout et le bonheur se lit sur leurs visages et leurs larges sourires. La soirée va être magique, on le sent, la salle prête à chanter. Et puis, dans la 2e partie, accompagné par le quartet, avec des moments incroyables comme « Afraid of sunlight », « Easter » ou encore « Neverland » et le solo éblouissant, très « gilmourien » de Rothery, beau à pleurer ! Le double Blu-ray est ici recommandé, plus que la version audio : son et images sont parfaits, les lumières sont hallucinantes. Un groupe en apothéose, un triomphe mérité et tant pis pour ceux et celles qui se sont arrêtés à la période Fish et qui méprise la période Steve Hogarth parce que « c’était mieux avant bien sûr »…Eh bien, non, c’était différent mais le groupe a su évoluer et durer, ce qui est peut-être le plus difficile pour un groupe de rock. Marillion sait encore nous offrir des moments de pur bonheur et rester créatif après 40 ans d’existence, en ayant tissé un lien unique avec leur public. Peu de groupes peuvent en dire autant.