On n’a quand même pas pris la Bastille pour en faire un opéra !
Souvenez-vous, nous faisions partie des premiers à vous parler, en tatillons, du groupe Bastille et nous avons même eu le privilège poser quelques questions au chanteur Dan Smith. A l’époque, la formation débutait à peine mais seulement quelques mois plus tard, le succès est au rendez-vous. En effet, la sortie de Bad Blood le 4 mars dernier n’est pas passée inaperçu puisque le groupe peut se vanter d’avoir dominé le top album du Royaume-Uni dès la première semaine de mise en vente. Rien que ça !
Dans ce premier opus, Bastille est fidèle à ce qu’il avait proposé dans ses premiers essais, à savoir une pop/rock indie très largement mise en valeur par le timbre de voix de son chanteur et par une musique qui se réinvente à chaque morceau. La spécialité de Bastille, ce qui donne ce côté attractif et presque addictif est bâti sur l’effet chorale que l’on retrouve sur une bonne partie de leur répertoire: si Pompeii, le single qui les a véritablement propulsés, sonne comme un hymne, le morceau The Things We Lost In The Fire lui tient la dragée haute avec un dynamisme qui donne un coup de massue dès le début du disque. Mais Bastille sait aussi faire dans la ballade et le groupe le prouve avec des morceaux comme Oblivion qui nous consolera de l’absence du superbe Sleepsong du tracklisting. Du reste, on retrouve Icarus et Overjoyed qui avaient servi d’avant-goût l’été dernier au milieu d’une dizaine d’autres pépites incontournables.
A l’heure où des groupes masculins de pop indie explosent tel que Hurts, il n’est pas à exclure que Bastille parvienne à surfer sur la vague qui les porte de manière stable pour le moment. Dans tous les cas, Bad Blood est un album à se procurer d’urgence, si ce n’est déjà fait, pour les amateurs du genre. « On n’a quand même pas pris la Bastille pour en faire un opéra ! »