Comme l'indique sobrement le titre de l'album, Bill Evans est ici tout seul devant son piano. Point d'accompagnement. Exit les percussions, contrebasse et autre saxo. Du piano et rien que du piano. Et un artiste de talent pour jouer avec les 52 touches blanches et les 36 noires qui s’étalent devant lui.
Le résultat de cette petite recette toute simple est qu'il n'est nullement besoin d'un schéma complexe pour produire une musique agréable. Musique d'une grande simplicité, fort belle, harmonieuse, relaxante. Mais une musique qui ne m'a jamais passionné. Intéressé, oui, mais sans plus. Une bonne musique que j'utiliserais volontiers en accompagnement, en fond pour un dîner, une exposition. Une musique sympathique mais qui n'accapare pas l'esprit, qui laisse celui-ci disponible pour une autre activité que l'écoute.
Quant à l'écouter attentivement dans le noir, seul sur son canapé - la musique face à soi-même - je craindrais un certain ennui. A tenter tout de même !