J'avais perdu le groupe de vue depuis Odd blood en 2010 et je dois avouer que sans la publication du single "I am chemistry" je serais encore passé à côté de cet album.
Mais Voila, il y a ce single, qui va à mon sens devenir un incontournable d'une playlist indie 2016. D'accord on peut facilement se perdre si l'on aime pas les expérimentations sonores mais la mélodie ( la partie instrumentale du milieu est gigantesque ! ) et les chœurs d'enfants en fin de morceau ne trompent pas , on aura affaire ici à un album ambitieux, déstabilisant, qui nous offrira sûrement de nouveaux côtés au fil des écoutes.
Arrive "Silly me" pop-song immédiate, portée par une ambition instrumentale dévorante, je ne pourrais pas dire le nombre d'instruments qui se superposent certaine fois mais cela ne gêne en rien la fluidité du morceau.
Viens ensuite "Half asleep" titre exectionnel, on a parfois l'impression d'entendre des sonorités japonaises au loin, les deux voix s'entremêlent pour un véritable moment fort.
Il est important avec ce disque de bien écouter les chansons jusqu'au bout , car elles peuvent changer d'ambiance à chaque instant et ils serait facile de passer à côté de détails importants "Dead sea scrolls" pourrait être décomposé en plusieurs morceaux, "prophety gun" amorce un côté plus sombre du disque, il a l'allure d'une complainte adressée à quelqu'un de céleste. Il entraîne "divine simulacrum" qui, sans perdre le côté ambitieux du disque, l'enfonce dans la noirceur.
Sur "Gerson's whistle" on a l'impression qu'un village entier vient chanter pour nous sortir de la noirceur des morceaux précédents.
Arrive enfin le trio final , "Uma" petite ballade lennonienne, seul titre ou les instruments ne s'entremêlent pas.
"cold night" sui sera en réalité le dernier morceau. Et "amen and goodbye" titre instrumental presque insignifiant mais qui clôt l'album comme on referme un livre.
Un disque aux facettes multiples , lumineux au début, tiraillé par endroits , ambitieux toujours.
Ne passez pas à côté !