la voix des morts
Bon, ok, c'est des chutes de morceaux enregistrés avant la mort de Chester mais ça fait bizarre de voir sortir un album d'une personne décédée. Sorti de cela, ce n'est pas nouveau, Frank Zappa sort...
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le 17 déc. 2020
Cet album porte plutôt bien son nom, comme un moyen de compenser le fait que Linkin Park n'a pas sorti d'album depuis 2017.
Grey Daze était donc le premier groupe de Chester Bennington et comme par magie, Chester souhaitait justement bosser de nouveau sur d'anciens titres avec le groupe en 2017 avant de nous quitter.
Même si on peut penser à un genre d'opportunisme de la part d'un groupe officiellement terminé depuis des années avec cet album, je pense que la démarche est quand même sincère. De toute façon, les gars ne vont pas tourner avec une bande son en guise de chanteur et n'ont pas une réputation assez grande dans le milieu pour faire le tour des festivals dans le monde, même dans un an. Chez Linkin Park, il y a le gros avantage d'avoir Mike Shinoda à la barre, qui permet au groupe d'avoir un avenir même après la mort de Chester. Mais bon, apparemment Grey Daze a suffisamment de matériel pour sortir un autre album après celui-ci, alors qui sait...
Mais qu'est-ce que ça donne, Chester Bennington dans un autre groupe que Linkin Park ?
Et bien c'est pas mal du tout, par contre ça se sent qu'il s'agit de chutes. Non pas que les performances vocales ne soient pas au rendez-vous, car elles sont bien là, mais entre le copié-collé un peu sale sur B12 ou le simple fait que la plupart des compositions ne décollent pas vraiment, on s'ennuie. On s'ennuie car une fois qu'on a passé le stade "Wow ça fait du bien d'entendre Bennington sur de nouveaux titres", on n'a plus grand chose à se mettre sous la dent.
Le mixage me pose aussi problème car il est dans la même veine que Made in Heaven de Queen (ou leurs inédits avec Freddie sortis sur la compilation Forever) ou Xscape de Michael Jackson. On veut tellement mettre en avant le chanteur parti trop tôt qu'on met sa voix énormément en avant dans le mixage et qu'on choisit d'embellir ça avec de la reverb et du delay un peu partout. Le résultat, c'est qu'on a l'impression que les musiciens jouent littéralement avec un fantôme, qu'ils n'ont pas eu la possibilité de faire 10 000 prises avec le chanteur, et que ça donne ce résultat un peu dérangeant.
Alors quand même, il y a de bonnes choses, B12 décolle un peu, What's in the Eye est jolie (un choix très logique pour le premier extrait de l'album rendu disponible), In Time est pas mal mais il manque quelque chose à cet album pour passer au cran supérieur. Le son de guitare qui semble tout droit sortir de l'année 1998 c'est sympa aussi.
Les gars ont fait de leur mieux, rien que pour ça ils méritent tout mon respect. Pouvoir entendre de nouveaux titres avec Chester c'est très agréable, mais on a quand même ce sentiment de gâchis au fond du cœur en écoutant ce disque, et ils n'y peuvent pas grand chose.
Créée
le 1 juil. 2020
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