J'aime bien Quentin Dupieux mais à un moment il faudrait quand même arrêter de se moquer du monde. Avec quatre stars à l'affiche et les débuts à l'écran de Manuel Guillot en second couteau, Le deuxième acte est un film sur les acteurs.
Le problème c'est que c'est vite redondant et qu'un travelling qui suit deux personnages qui discutent sur fond de ciel grisâtre avec de mauvais dialogues, c'est pénible. On tente les vannes sur les trans, les homos et les handicapés en 2024 mais on ne rend jamais ça drôle ou méchant, c'est juste plat et on ne sait pas ce que ça vient faire là. Ça sert à rien de ressortir des réflexions de PMU brutes de pomme pour ne rien faire avec, je vais sur Twitter si j'ai envie de voir ça.
Ensuite on va longuement traiter le métier d'acteur en tournant autour du pot, où Lindon et Seydoux s'envoient des piques un peu méta mais qui ne vont pas bien loin non plus. Et puis il y a le metteur en scène, c'est une surprise du film alors je n'en dis pas plus, mais là encore traiter aussi bêtement un sujet c'est d'une tristesse absolue. Dupieux a pourtant été bien plus malin que ça par le passé.
Le souci du film c'est de ne jamais être drôle alors qu'il veut l'être, même ce qui arrive à ce pauvre Manuel Guillot et qui est un ressort comique est essoré jusqu'à la moelle en deux minutes.
L'avantage que le réalisateur a, c'est finalement d'avoir un bon ratio de films réussis avec un rythme étonnant, mais je pense que celui-ci, on aurait pu s'en passer.