Si vous lirez un peu partout que Tamino est l'héritier de Jeff Buckley, n'y prêtez aucune attention. Si vous aimez Jeff vous serez déçus de ne pas le "retrouver" et si vous le détestez, vous prendrez le risque de passer à côté de ce qui est pour moi la pépite de cette année.
Dans les deux cas, l'allusion est fausse. Tout au plus y-a-t-il une ressemblance physique et un attrait pour la mélancolie mais ça s'arrête là.
Tamino c'est quoi ? Tamino c'est ma claque de cette fin d'année. Je suis tombé dessus un peu par hasard cet Été dans ma quête de nouveauté. Sun may shine. Cette voix cristalline et ces sonorités orientales m'avaient emporté et suscité chez moi l'attente et la curiosité. Mais aussi frustration quand j'ai découvert que l'album ne sortirait qu'en octobre !
Allais-je être déçu ? La réponse est tombée hier et cette réponse est non.
Amir, c'est un premier album délicieusement bien mené par un gamin de 22 ans qui donne l'impression d'avoir 15 ans de métier derrière lui. Amir, c'est un bonbon à la fois sucré, rond avec une pointe d'acidité et avec, ça et là, quelques notes subtiles de pâtisseries arabes qui vous explosent dans la bouche. Amir c'est la naissance d'un futur grand interprète. Amir, c'est le mariage heureux entre l'Europe et le proche orient. Amir, c'est la promesse de plusieurs heures à venir de délectation musicale.
Tamino : je pense qu'on n'a pas fini d'entendre parlé de toi et je suis content d'inaugurer ta page avec cette première critique.