"Tu as tué mon bébé"
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le 26 janv. 2019
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Le piège, c'était d'y croire encore, envers et contre tout...
Malgré That's The Spirit et le saxophone de "Oh No", malgré les avertissements d'Oliver et du groupe, malgré l'arrivée de Mantra (levez la main si vous aussi vous avez arrêté l'écoute à 2,24''), malgré ce Wonderful Life qui semble être posé là juste pour nous faire plaisir... Le groupe a fait au mieux pour nous préparer et prendre le virage en douceur mais il laissera nécessairement certains fans sur le bas-coté, dans la sidération, l' incompréhension et sûrement la frustration et la colère.
Le piège c'était d'y croire...
Voila maintenant plusieurs jours que je lance l'album, je zappe d'un titre à l'autre, essaie de retrouver quelques repères. Tiens, tiens, ça me fait penser à du Twenty One Pilot, et là du Linkin Park...Oh...David Guetta? Attend mais et ça? Ce serait pas un peu de Evanescence ("Nihilist Blues"/"Never Go Back"??) dans ses dernières tentatives. Oh et puis mince je le lâche : ce serait pas du Justin... Bieber ou Timberlake... quelle différence cela peut-il bien faire maintenant hein?
Et puis quelle idée de commencer un album en s'excusant de faire ressentir quelque chose à son public?! Ce serait un comble de se sentir vide à l'écoute de n'importe quel morceau du groupe (des plus anciens aux plus récents). Là encore, nouvel avertissement: "Waiting for something you're not sure even still exists" (Attendant pour quelque chose dont tu n'es même pas sûr qu'il existe encore).
Le groupe parle-t-il de lui-même ou de l'amour déçu d'Oliver et ses tentatives de reconstruction, tout aussi déroutantes que cette première écoute. Les deux interprétations semblent fonctionner. On ne veut pas y croire mais la réalité est bien là, violente et cruelle, même si la voix d'Oliver expose tout cela sans plus crier, sans plus se mettre en colère, sans plus avoir à recourir à la nécessité de s’écorcher (la voix).
Les excuses étaient nécessaires et elles sont aujourd'hui acceptées. Il n'y a jamais eu de mauvaise intention. Nous nous sommes piégés nous mêmes, se laissant bercer des souvenirs des bons moments, refusant de regarder la réalité en face... Un peu comme lors d'une séparation amoureuse.
La reconstruction commence quand nous mettons du sens sur ce qui nous arrivent, des mots sur ce que nous ressentons. Le sens que je mets sur ce nouvel album, que je sois proche de la réalité du groupe ou au contraire complètement à l'ouest vis à vis de leur intention musicale, me permet d'écouter du BMTH, me permet d'écouter un son de qualité et de continuer à défendre un groupe qui prend le risque de faire ce qui ne lui était pas permis.
Il me faudra sûrement encore plusieurs semaines pour apprécier certaines compositions. J’appréhende déjà de savoir comment mon cerveau va me vendre que "Mother Tongue" est une pure merveille...
Créée
le 16 févr. 2019
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