Malgré l'antipathie assez viscérale que je ressens envers ce "genre" de musique - petit couple mignon, la fille avec une voix enfantine qui titille les pédophiles, les paroles gentiment poétiques qui parlent d'amour et de fin de l'amour, la musique qui suit les chemins bien balisés du folk à la mode (vaguement indie, comme ils disent...), la production bien appuyée qui lisse le tout pour que ça soit le plus radio friendly possible (honte à toi, Rick Rubin !) -, j'ai persévéré dans l'écoute de cet album joli et gentil. "Angus & Julia Stone", troisième disque éponyme d'un frère et une soeur qui composent, interprètent et chantent leurs petites chansons sans grande conséquence, est parfait pour conduire sur l'autoroute de vos vacances sans vous mettre les beaux parents à dos... ni d'ailleurs réveiller le bébé qui dort à l'arrière. Il y a assez de mélodies pour ne pas trop s'ennuyer, à condition de ne pas y prêter trop d'attention, et certaines pourront sans doute vous consoler un soir de déprime légère. Sinon, on remarquera qu'Angus est quand même marginalement moins irritant que sa frangine, et que l'album se clôt avec son meilleur morceau ("Crash and Burn"), qui serait même une franche réussite si l'influence de Neil Young n'y était pas aussi criante. Reste que ça reste une bonne piste pour un futur un peu moins consensuel. [Critique écrite en 2016]