Dans la discographie des Scorpions, il y a les bons albums, les très bons albums, les perles, et les (rares) mauvais albums, mais quoi qu’il en soit, le constat était toujours le même avec nos teutons préférés et ce depuis leur prestige planétaire, Scorpions et ses rejetons, on en entendait parler, en bien comme en mal.
Et puis il y a Animal Magnetism.
Animal Magnetism, c’est un peu l’avorton de la portée chez Scorpions, album méconnu, quasiment personne n’en a entendu parler, quasiment personne n’en parle, même chez les plus fans.
Il faut dire que Animal Magnetism n’a pas une bonne place au sein du groupe, comme toi, au milieu de la fratrie, entre l’aîné et le petit dernier, qui a eu moins de cadeaux à Noël...
Situé entre deux monstres de leur catégorie que sont Lovedrive et Blackout, ce septième album studio fait pâle figure, c’est vrai...mais quand est il réellement du disque en lui même ?
Eh bien Animal Magnetism, c’est 9 titres allant du correct à la perfection. C’est, du côté des morceaux plutôt pas mal, un bon Don’t Make No Promises, un Hold Me Tight assez convaincant et un Twentieth Century Man sans surprises, mais agréable à écouter. Only A Man et Falling In Love sont quant à eux vraiment bons, et n’ont rien à envier à un Loving You Sunday Morning ou encore Can’t Get Enough. La chanson titre de l’album mériterait amplement d’être un classique, car tout ce qui caractérise les Scorpions musicalement parlant est sur ce titre, de l’intro aux solos, Animal Magnetism est un plaisir à écouter et à re-écouter.
En haut de mon podium (clairement subjectif bien sûr) concernant cet opus bâtard des Scorpions, je mettrais le simple, mais extrêmement efficace, par ses riffs Make it Real, le classique (seul morceau resté culte de l’album) The Zoo et en première position, la ballade méconnue Lady Starlight, bien meilleure que Wind of Change à mes yeux (Always Somewhere restant celle que je préfère du groupe), débutant d’abord avec un acoustique pas désagréable et serein, et finissant avec un solo virtuose qui confine à l’orgasme sonore.
Odieusement ignoré, Animal Magnetism mériterait d’être un classique des Scorpions, un disque avec de hauts et des bas, plus timide et moins hard que de coutume (Klaus Meine va se faire retirer des polypes, ce qui explique que sa voix soit moins bonne que la normale) mais les hauts étant des perles sublimes, malheureusement le plus souvent snobées en live. Longtemps comparé à ses congénères antérieurs et postérieurs (un peu comme ...And Justice for All, pauvre rejeton des californiens Metallica situé lui aussi entre ses deux mastodontes musicaux irréprochables), et donc de manière négative, ce septième cru des allemands est pourtant une réussite indispensable à tout fan des Scorpions qui se respecte.