Après le somptueux « Marbles » et le complexe « This Strange Engine », Marillion avait sorti 2 albums critiqués y compris par les fans, « Radiation » en 98 et « Marillion.com » en 99, même la production avait été remise en cause. Décidément, beaucoup ne s’y retrouvaient plus (ça n’était pas mon cas, car, sans être mes préférés du tout, ces albums étaient intéressants). Leur album de 2001 devait impérativement remettre les pendules à l’heure. «Anoraknophobia » affiche un son très rock, très brut et sans fioriture avec le meilleur des débuts possibles, « Between you and me » qui dépote dès les 1ères notes, histoire de mettre tout le monde d’accord, suivi par un « Map of the world » plus pop. Mais Marillion est aussi un groupe de rock progressif et nous le rappelle (heureusement) avec « Quartz » et « If my heart were a ball », plus longs, plus lents et mélangeant les styles. « When I meet God » en est un exemple parfait où on a l’impression que de 2 morceaux différents, ils en ont fait un seul mais avec beaucoup de fluidité et d’intelligence. « Separated Out » mélange, lui, des rythmiques hard rock (carrément !) et des passages de samples d’un vieux film ! Marillion retrouve les sommets avec « This is 21st Century », un de leurs chefs d’œuvre avec la guitare de Rothery toujours en apesanteur, un Steve Hogarth en pleine forme vocale, magique. Cet album est clairement au-dessus des 2 précédents (pourtant à reconsidérer), un son et des compositions plus abouties et il s’inscrit dans la lignée de « Marbles » et « This Strange Engine ». Il marquait l’entrée de Marillion dans le 21e siècle avec brio. Seul le titre, tenant sans doute de la blague car n’ayant aucun rapport avec l’album, et surtout la pochette (franchement ratée) me font enlever des étoiles.