L'attente fût longue...
Début de l'été le titre "L'année la plus chaude de tous les temps" sort. Là c'est une grande surprise car je trouve que Raphael revient avec force de par l'originalité qui lui est cher, et surtout avec une musicalité renouvelée très fraiche et entêtante. Puis peu de temps après arrive "Retourner à la mer" qui renoue avec ses 3 premiers albums ("Hôtel de l'univers", "La réalité", "Caravane") avec ce côté mélancolique, doux, apaisant et surtout poétique, ce pourquoi j'aime Raphael. Après deux titres sortent à quelques semaines d'intervalles. Le premier "Paris est une fête" et le second "Je ne pense plus voyager". Là, ma déception fût grande !
Dans cet album Raphael change radicalement de manière d'écrire et de composer. Sa plume est plus légère, plus terre à terre, moins tourmentée, moins envolée, moins à vif et surtout moins poétique je trouve, à part sur quelques titres comme "Retourner à la mer", "Fièvres d'Asie", "La lune".
Raphael se prend t-il pour un écrivain plus que pour un chansonnier depuis qu'il à eu le prix Goncourt de la nouvelle ?
J'ai remarqué avoir eu plus de plaisir à lire ses textes de chansons qu'à les écouter. Concernant la musique, il y a trop de piano. Mais ce qui est étrange c'est que le piano est censé emmener quelque chose de mélancolique mais là ce n'est pas le cas. Les chansons manquent de relief et de profondeur.
Par contre l'album, l'objet en lui-même est très beau avec sa pochette montrant Raphael tenant un ciel bleu et nuageux. Raphael a toujours su soigner ses pochettes, son graphisme et ainsi aussi toujours su se renouveler dans ses choix d'artistes.
Il emprunte une nouvelle voie qui semble bien lui aller mais que je n'adhère pas tant que ça. Espérons que le prochain album soit moins anticyclonique pour moi.