Alors que le "Purple Rain Tour" prit fin en Mars 1985 en outre-Atlantique , et qu'un prochain retour de Prince sous un nouvel album ne sera attendu pas avant au moins deux ans , au vu de l'ampleur de ce sixième disque , voila qu'un mois avant la fin de la tournée , un coup de théâtre arrive ...
Les responsables de la Warner reçoivent un coup de fil les avertissant que Prince sera là dans quarante-cinq minutes .
A dix sept heures , Prince s'engouffre dans les bureaux où le staff complet , l'attend avec impatience .
Prince vient faire écouter son nouvel album , le septième du nom , "Around The World In A Day" , la nouvelle pirouette en date !
Accentuant la tendance pop déjà largement ébauchée par "Purple Rain" , "Around The World In A Day" plonge d'un coup l'électro-funk poisseux de notre bonhomme dans les vapeurs nébuleuses d'un psychédélisme fumeux et folies exotiques .
"Around The World In A Day" était déjà prêt lorsque Prince est parti en tournée , plusieurs mois auparavant.
Des dizaines d'autres titres attendent.
Certains , ont étés composés en coulisse durant le "Purple Rain Tour" au moment des test sons ou presque .
Aussi , une nouvelle étape est franchi , la lancée d'un nouvel label , "Paisley Park" , sa nouvelle machine de guerre , un univers à part , baroque et contrasté .
Il y a des arrivés à ce nouvel album , comme celle du frère de Lisa Coleman , ainsi que Susannah Melvoin , sœur jumelle de Wendy et David St Paul , qui montent un combo (David et Susannah) , The Family (et ça a son importance car ce sont eux les premiers interprètes de "Nothing Compare 2 U") .
On y découvre une Sheila E (qui prépare elle aussi un nouvel album -"Romance 1600" qui cosignera avec Prince "A Love Bizarre") faisant ses premières faits d'armes à la Batterie ("Pop Life") , elle l'a percussionniste de base .
Autre entrée dans la carrière discographique de Prince, c'est l'entrée d'un instrument à vent , un saxophone , qui était apparu à la tournée du "Purple Rain Tour" sous l'illustration D'Eddie Mininfield et qui interviendra sur deux titres (sous le pseudonyme D'Eddie M et ne me demandez pas pourquoi) au morceau "The Ladder" et "Temptation" de l'album.
Ce disque sort à la fin d'avril 1985 , un mois à peine après les derniers concerts de la tournée "Purple Rain" .
On découvre une pochette de lettrage psyché , esthétique baba revue et corrigé...La Funk fusion est lancée dans le monde coloré d'une pop ondulante .
Cette métamorphose et non seulement radicale et en décontenance .
Introduction orientale sur un morceau cosigné John L .Nelson (le géniteur de Prince) et de Davis Coleman , Rock néo Beatles sur "Paisley Park" ou "Raspberry Beret" , juste entre les deux titres l'expérimental , mais aussi sa plus belle " Condition of the Heart" , six minutes quarante-cinq de paradi(ze)s , et la face 1 du 33 tours se conclut avec "Tamborine " soit un morceau joué à 119 battements par minute en l'espace de deux minutes et quarante cinq secondes , MAGNIFIK (comme dirait l'autre) .
La Face B démarre sous un morceau heavy funky , mélangeant riffs et solos de guitare absolument démentes "America" (une énième charge sur les républicains -plus particulièrement Ronnie ) ... Puis , on suit sur le même mouvement avec "Pop Life". C'est une chanson qui démarre avec une ligne progressive de synthétiseur et commence rapidement par la mélodie principale. Le groove facile est réalisé avec une basse lisse et des embellissements de piano. Une boîte à rythmes procure les claquements de mains pour rendre la chanson dansante. Impossible de résister à un morceau comme cela . Puis arrive l'une des plus belles ballades (qui peut faire songer à son autre ballade de "Purple Rain") que Prince est composé à l'aide d'une nouvelle fois de son géniteur : "The Ladder" . La difficile relation entre un père et son fils , ça sent le vécu où l'époque ou Prince traversa Minneapolis pour aller passer le week-end chez son père (divorcé de la mère de Prince) dans les quartiers sud de la ville .
Et plusieurs fois , pour ne pas rentrer chez sa mère il essaya de s'installer ... en vain!
Le père de Prince n 'avait pas beaucoup de temps à lui accorder , joignant les deux bouts avec deux boulots le prenant toute la journée puis aller jouer dans les centre ville aux boites de strip-tease . n'étant jamais là et Prince ne le voyais plus beaucoup.
Bref la communication était rare entre les deux.
D'où ses paroles en mode conte de fée : "Once Upon a Time The Land of Sinaplenty
There Lived a King Who Didn't
deserve 2 be
He Know not Where he came
From
Now where he was going
He never once sais than u ,
never please
Now this king he had a
subject named Elektra
Who loved him with a
passion , unconsted
4 him each day she had a smile
But it didn't matter
The king was looking 4 the
ladder "
Beau à en chialer :
- Et enfin l'album se conclu de plus belle manière avec le tempo funky soufflant le chaud et le froid à "Temptation" , renouant avec les accents les plus noirs de Prince et un dialogue
- (sidérant?) avec ... Dieu "Je suis désolé , dit Prince, je serai bon, , ce coup ci , je te le promets . L'amour est plus important que le sexe" .
- Pour la première fois en six disques , Prince s'absout de tout les péchés de chair .
- Il signe là son album le plus mystérieux , le plus sidérant , le plus fourre-tout , le plus expérimental et son plus beau album (à défaut d'être meilleur comparé à son meilleur album" Purple Rain") .
- Il ne renouvèlera plus jamais l'expérience , depuis .
- À Suivre ... (et ce sera la dernière pour moi à "Lovesexy")