Après la déconvenue Brave Enough et la parenthèse Warmer In The Winter, Lindsey Stirling nous propose un nouvel album que j'imaginais crucial pour sa légitimité.
Artemis signe, heureusement pour elle et ses fans, un retour aux bases plus que nécessaire. Le violon est de retour au centre des débats et les chanteurs se font plus discrets, ce qui suffit déjà pour en faire un meilleur album que son prédécesseur, qui aurait très bien pu s'appeler "Musique de fond générique de téléfilm Disney - Volume 3" sans que ça ne choque personne.
Il convient cependant de calmer nos ardeurs, puisque la majorité des morceaux proposés ne propose pas un charme comparable à ceux de l'hétéroclite Shatter Me. "The Upside", "Sleepwalking", "Masquerade" et "Til The Light Goes Out" sont les titres à retenir de l'album, le reste est convenable mais a un sale goût de déjà-entendu, à l'image du terne couple "Between Twilight" / "Foreverglow".
Dans ma critique de Shatter Me, je me moquais de ceux qui pensaient éphémère la formule Lindsey Stirling, et il faut dire que ce deuxième album leur donnait tort sur bien des points. Nous en sommes désormais au cinquième et je ne suis pas loin de rejoindre leur camp. Le fun des premiers instants n'y est plus et les éclats arrivent au compte-gouttes. Fait-elle face aux contraintes imposées par ses prestations scéniques, ou commence-t'elle simplement à tourner en rond ?
Avec Artemis, la révélation de YouTube nous rassure autant qu'elle nous fait peur. Elle a beau s'être sauvé de son récent style convenu, le temps de ses curiosités s'éloigne irrémédiablement.